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Prière de St Ignace

 « Seigneur Jésus,
apprenez-nous à être généreux,
à vous servir comme vous le méritez,
à donner sans compter,
à combattre sans souci des blessures,
à travailler sans chercher le repos,
à nous dépenser sans attendre d’autre récompense
que celle de savoir que nous faisons votre Sainte volonté. »

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n° 2 - Octobre 2002

Saint-Sépulcre – Anastasis

 

                          Sommaire : 

  • Editorial
  • Dossier : deux ans d’Intifada
  • L’information en Israël
  • Chants en Israël
  • Désinformation
  • Flashes d’espoir

Editorial

Vos encouragements nombreux et enthousiastes, lecteurs du No 1 d’Un Echo d’Israël, confirment notre désir “d’essayer d’y voir clair” avec vous, devant le drame qui secoue la région.

Vivre sur place est certes un atout, mais non moins précieux sont les échanges déjà effectués après ce premier numéro apportant : questions, remarques sur la forme, suggestions de bibliographie, désir d’analyse de certains livres, propositions de sujets à traiter, questions financières, évaluation du travail, proposition d’aide au niveau technique.

Oui, tout cela a été évoqué par vous et nous vous en remercions.

Le premier éditorial disait : “Nombre de nos amis de France ou d’autres pays nous demandent constamment de les aider à voir clair.” Ce sont eux, c’est vous, ces destinataires d’Un Echo d’Israël. Quant au “cercle plus large d’amis”, nombreux  parmi vous nous disent avoir déjà partagé avec leurs connaissances, ou vont le faire. A chacun de voir en quoi notre petit journal peut leur être utile.

Bref, l’écho à l’Echo a été plus vigoureux  que nous n’osions escompter, conscients des limites de nos débuts. Certains ont aimé plus tel article, d’autres ont préféré tel autre. Pas vraiment de critique majeure, c'est gentil de donner une chance. En tout cas nous nous rappellerons la phrase de Péguy dans son journal : “Il y a toujours un tiers des lecteurs qui n’est pas satisfait ; le principal, c’est que ce ne soit pas toujours le même tiers.”  Pour le moment les trois tiers encouragent !

29 septembre… Deux ans déjà nous séparent du début de l’Intifada-El-Aqsa ! Les dates et faits essentiels de ces deux années constituent notre dossier, aidant chacun à en dégager la lecture.

Pour l’information en Israël, cette fois c’est la liberté d’expression que nous avons retenue, tant dans la presse et la radio que la T.V.

Une place spéciale pour les chants d’Israël, révélateurs de l’âme d’un peuple. Fidèlement enregistrés par l’un de nous, connaisseur depuis de longue années.

Quelques exemples de désinformation, rubrique qui semble destinée à un brillant avenir et ne manquera jamais de sujets.

Et comme les Psaumes nous l’enseignent, “Un écho d'Israël” se doit de terminer par des Flashes d’espoir.

                                                                                                                               Cécile Pilverdier

 

 

 

Le Journal de l’Intifada d’El Aqsa

Voici une brève chronologie des événements importants depuis le début de l’Intifada d’El Aqsa. Il est certain que, si ce travail peut aider à comprendre la situation dans laquelle nous nous trouvons, il reste partiel voire partial. Ce dossier est un instrument de travail qui présente, par ailleurs, de nombreuses limites. L’auteur qui l’a écrit habite en Israël et non dans les Territoires, il est clair que l’Intifada d’El-Aqsa vu du côté palestinien serait présentée différemment. Comme il y a eu des événements presque tous les jours, il a fallu faire un tri. Par exemple pour ce qui concerne les attentats, nous ne les avons évidement pas tous mentionnés.

2000

05. 07. 2000 : Vers Camp David    Le président américain Bill Clinton invite Arafat et Barak à se rendre à Camp David pour entamer des négociations marathons. Le gouvernement Barak continue à se décomposer, le Premier ministre déclare : « J’irai à Camp David même si je dois rester avec seulement 9 ministres et un quart des députés de la Knesset. »

09. 07. 2000 : Décomposition du gouvernement.   En direct à la télévision, le ministre des affaires étrangères démissionne et annonce qu’il n’ira pas à Camp David. Le même jour, le ministre de l’intérieur démissionne également. Les ministres du parti religieux séfarade et du parti national religieux démissionneront à leur tour. Barak est isolé du point de vue politique.

10. 07. 2000 : Barak s’envole pour Camp David.   Malgré sa situation déplorable sur le plan politique, Ehud Barak s’envole pour Les Etats-Unis. Clinton déclare : « Barak a été élu avec le mandat de faire la paix. » Barak, de son côté, lors de son discours à l’aéroport Ben Gourion déclare : « Je pars pour décider du sort de l’Etat. »

25. 07. 2000 : Echec du Sommet.   Après 15 jours de discussions et de négociations, le sommet se termine par un échec. Arafat refuse les dernières propositions américaines au sujet de Jérusalem. Le plan de paix Clinton est repoussé en bloc par les Palestiniens : restitution de 96% des Territoires et division de la Ville Sainte. Le président américain accuse Arafat d’être responsable de l’échec du sommet et la communauté internationale, dans son ensemble, condamne l’attitude du leader palestinien. Arafat, quant à lui, est accueilli en vainqueur lorsqu’il atterrit à Gaza.

24. 09. 2000 : Nouvelle proposition.   Barak propose aux Palestiniens un accord final ‘ouvert’ qui ne réglerait pas tout de suite la question de Jérusalem  et des réfugiés mais qui engagerait les deux partis à la paix en commençant par un retrait d’Israël de 96% - 97% des Territoires.

25. 09. 2000 : Nouvelle rencontre Arafat-Barak.    Yasser Arafat se rend en hélicoptère à Kokhav Yaïr, la résidence privée du Premier ministre israélien. Pendant la conversation, le président Clinton téléphone afin de faire pression sur Arafat pour qu’il accepte la nouvelle proposition.

26. 09. 2000 : Sharon veut se rendre sur le mont du Temple.   Ariel Sharon, chef de l’opposition, annonce son intention de monter sur le mont du Temple. Les Palestiniens avertissent : « Nous ne le laisserons pas faire. »

27. 09. 2000 : Le premier attentat de l’Intifada d’El Aqsa.   Deux charges explosives tuent un soldat et en blessent un autre près de l’implantation de Netsarim. L’acte est revendiqué par les Tanzim du Fatah. Barak appelle l’Autorité palestinienne à lutter contre le terrorisme. Il n’y avait pas eu d’actes terroristes depuis le 7 novembre 1999.

28. 09. 2000 : Sharon sur le mont du Temple.   Ariel Sharon visite le mont du Temple. Les premières émeutes éclatent. Il y a 20 policiers israéliens blessés ainsi que 10 palestiniens. Les services de sécurité israéliens reçoivent des informations sur des risques d’embrasement des Territoires. Barak a du mal à y croire comme la plupart des politiques israéliens.

29. 09. 2000 : L’Intifada d’El Aqsa.   Les Territoires sont en feu. Au terme de la prière du vendredi sur “l’esplanade des mosquées” il y a d’importantes émeutes. 7 palestiniens sont tués et 160 sont blessés. Un peu partout on enregistre des affrontements violents. L’Intifada d’El-Aqsa a commencé.

30. 09. 2000 : Sang et feu dans les Territoires.    De violents combats ont lieu à Netsarim dans la bande de Gaza. Tsahal lance un missile ‘lao’ sur des policiers palestiniens : il y a 4 morts. L’enfant Mohammad Ad-Doura qui est tué dans des affrontements entre israéliens et palestiniens devient le symbole de la seconde Intifada. Le gouvernement d’Israël décide de faire pression sur l’Autorité palestinienne pour établir un cessez-le-feu.

01. 10. 2000 : Les arabes israéliens manifestent.             Manifestations violentes des arabes israéliens. Un habitant de Oum El Fahem est tué. Au cours du mois d’octobre, il y aura 13 arabes israéliens tués par les services de sécurité israéliens. Les palestiniens, eux,  prennent d’assaut le tombeau de Joseph. Un soldat de Tsahal est grièvement blessé et les palestiniens refusent qu’il soit évacué, il succombera à ses blessures. A Jaffa, des manifestations violentes se déroulent.

12. 10. 2000 : Lynch à Ramallah.   Deux soldats réservistes entrent par erreur dans Ramallah et se font lyncher par la foule sous les yeux des cameras de télévision. La presse est menacée. La télévision italienne présente des excuses à l’Autorité palestinienne pour avoir diffusé les images du lynch.

16. 10. 2000 : Sommet à Charm el Cheikh.   Le président Clinton, Yasser Arafat, Ehud Barak et Hosni Moubarak se rencontrent à Charm el Cheikh pour un sommet qui doit mettre fin à l’Intifada. Clinton annonce que les deux partis en conflit sont prêts à signer un cessez-le-feu.

19. 10. 2000 : Pause dans le processus de paix.    Face au non respect du cessez-le-feu par Arafat, Barak annonce un arrêt du processus de paix et des pourparlers avec les Palestiniens.

02. 11. 2000 : Attentat à Jérusalem.   Une voiture piégée explose près du marché central de Jérusalem. Il y a 2 morts et 10 blessés. L’une des victimes est la fille du ministre Isthak Lévi. L’attentat est revendiqué par le Jihad Islamique.

20. 11 2000 : Attentat à Kissufim.   Une bombe explose près d’un autobus scolaire transportant des enfants près du carrefour de Kissufim dans la bande de Gaza. Il y a 2 morts et 12 blessés. L’attentat est revendiqué par les Tanzim du Fatah.

22. 11. 2000 : Attentat à Hadera et liquidation dans les Territoires.   Une voiture piégée explose près d’une station de bus à Hadera. Il y a 2 morts et 55 blessés. L’attentat est revendiqué par le Jihad islamique. Le même jour, 4 palestiniens affiliées au Fatah sont tués par un lance de rocket sur leur véhicule au carrefour de Morag dans la bande de Gaza.

28. 11. 2000 : Fin de l’ère Barak.   Ehud Barak monte à la tribune de la Knesset et annonce qu’il est prêt aux élections. Les députés votent ce jour-là l’anticipation des élections générales en première lecture avec une majorité de 79 voix. En fin de parcours, pour empêcher les élections générales, le Premier ministre démissionnera.

13. 12. 2000 : Liquidation d’un chef du Hamas.    Tsahal assassine Abbas Othman El-Oweiwi, l’un des chefs du Hamas à Hébron. Le mouvement promet de se venger par des attaques terroristes. La veille, l’armée israélienne avait liquidé un militant du Fatah et un jour plus tôt, un militant du Jihad islamique.

27. 12. 2000 : Ultimes efforts.    Barak répond positivement au nouveau plan Clinton tout en mettant des réserves sur certains points. Arafat déclare que ce plan n’est pas satisfaisant et ne répond pas aux aspirations palestiniennes.

22. 12. 2000 : Attentat suicide à Mehola.    Un kamikaze se fait sauter dans un café à Mehola dans la vallée du Jourdain. Il y a 5 blessés. L’attentat est revendiqué par le Jihad islamique. C’est le premier attentat suicide de l’Intifada d’El Aqsa.

31. 12. 2000 : Journée noire dans les Territoires.   Alors que l’armée israélienne continue ses opérations et que 2 palestiniens sont tués, des terroristes ouvrent le feu sur un véhicule près de l’implantation d’Ofra. Une même famille est frappée, il y a 2 morts et 5 blessés. L’acte est revendiqué par la Force 17. Le même jour 3 israéliens, dont 2 soldats seront tués.

2001

01. 01. 2001 : Attentat suicide à Netanya.   Un kamikaze conduisant une voiture piégée se fait exploser à un carrefour près de Netanya. Il y a 20 blessés. L’attentat est revendiqué par le Hamas.

17. 01. 2001 : Sharon et son programme.   Sharon, candidat officiel pour le poste de Premier ministre annonce les grandes lignes de son programme : création d’un Etat palestinien dans les Territoires qui sont déjà aux mains de l’Autorité, pas de nouvelles implantations mais il n’est pas question de supprimer les implantations existantes. Proposition d’élargir le territoire palestinien de la bande de Gaza.

22. 01. 2001 : Les discussions de Taba.             Discussions entre Palestiniens et Israéliens à Taba. Israël propose que la vieille ville de Jérusalem soit sous une autorité commune. Le mur des lamentations resterait sous  souveraineté israélienne. Les combats se poursuivent dans les Territoires. 

23. 01. 2001 : Meurtre dans les Territoires   Deux israéliens sont assassinés à Tul Karem. Ils avaient l’habitude de se rendre dans les Territoires et avaient de nombreux amis palestiniens. Les discussions de Taba sont suspendues suite à ce meurtre. Après l’enterrement des deux victimes, les pourparlers reprennent. Elles n’aboutiront pas.

06. 02. 2001 : Victoire de Sharon.   Sharon gagne les élections et devient Premier ministre. Barak annonce qu’il quitte, provisoirement la vie politique. Arafat déclare : « c’est un jour noir pour la paix. »

14. 02. 2001 : Attentat        Au carrefour d’Ezor, une voiture fonce sur un arrêt de bus, il y a 8 morts et 26 blessés. L’acte est revendiqué par le Hamas. Barak qui est encore Premier ministre en fonction déclare : il faut une séparation physique d’avec les Palestiniens.

04. 03. 2001 : Attentat suicide à Netanya.    Un kamikaze se fait sauter dans le marché de Netanya. Il y a 3 morts et 50 blessés. L’attentat est revendiqué par le Hamas.

07. 03. 2001 : 1er jour du gouvernement Sharon.   Le gouvernement Sharon entre en fonction. C’est un gouvernement d’union national où Shimon Pérès est le numéro deux et occupe le poste de ministre des Affaires étrangères. Sharon dans son discours inaugural déclare : « Nos mains sont tendues vers la paix mais nous ne ferons pas de négociations sous la pression du terrorisme. »

27. 03. 2001 : Attentats à Jérusalem.    Deux attentats à Jérusalem à 6 heures d’intervalle. Une voiture piégée explose le matin dans la zone industrielle de la ville, il n’y a pas de victimes, l’après midi, un kamikaze se fait exploser près d’un autobus, il y a un mort et 27 blessés. L’attentat est revendiqué par le Hamas. Le lendemain, les hélicoptères de Tsahal visent des bases de la « force 17 », deux palestiniens sont tués et il y a plus de 60 blessés. Le gouvernement Sharon donne le feu vert à l’armée de mener d’autres opérations si nécessaire. Les Etats-Unis légitiment ces opérations.

16. 04. 2001 : Nouvelle escalade.    Des tirs d’artillerie depuis la bande de Gaza sur la localité de Shederot. En réponse, Tsahal entreprend une opération d’envergure sur plusieurs fronts, la plus importante depuis le début de l’Intifada El Aqsa.

22. 04. 2001 : Attentat suicide à Kfar Sava.   Un terroriste actionne sa bombe à un arrêt de bus dans la ville de Kfar Sava. Il y a 1 mort et 60 blessés. L’attentat est revendiqué par le Hamas.

18. 05. 2001 : Attentat suicide à Netanya.    Un kamikaze se fait sauter dans un centre commercial à Netanya. Il y a 6 morts et plus de 100 blessés. L’attentat est revendiqué par le Hamas.

25. 05. 2001 : Attentat à Hadera.    Une bombe explose dans un bus à la gare central de Hadera. Il y a 65 blessés. L’attentat est revendiqué par le Jihad islamique.

01. 06. 2001 : Enterrement de Faysal Husseini    Faysal Husseini qui est mort d’une crise cardiaque en Arabie Saoudite est enterré à Jérusalem. Le drapeau palestinien et celui du Hezbollah flottent pour la première fois dans la ville.

01. 06. 2001 : Attentat suicide à Tel Aviv.    Un kamikaze se fait sauter à l’entrée d’une discothèque à Tel Aviv en pleine nuit. Il y a 21 morts, pour la majorité des adolescents et 106 blessés. La communauté internationale condamne en des termes durs cet attentat. Le gouvernement décide de na pas répondre par une opération militaire. L’attentat est revendiqué par le Hamas.

13. 06. 2001 : Accord Tenet.    Sharon et Arafat, chacun de leur côté, signent l’accord Tenet qui est de fait un cessez-le-feu. Les deux partis s’engagent à respecter un calendrier qui devrait conduire à une reprise des pourparlers. L’accord Tenet prévoit l’arrestation par l’Autorité palestinienne de tous les responsables des actes terroristes ainsi que la remise des armes illégales qui circulent dans les Territoires. Le Fatah annonce qu’il arrête les attentats.

26. 06. 2001 : Sommet Bush- Sharon    Georges Bush reçoit Ariel Sharon à la maison Blanche. Le président américain demande au Premier ministre israélien de commencer des négociations politiques. Sharon met comme condition un arrêt total des violences pendant 7 jours.

16. 07. 2001 : Attentat suicide dans une station de bus à Binyamina.    Un Kamikaze se fait sauter dans une station de bus près d’une gare des trains dans le nord du pays. Il y a deux morts et 7 blessés. L’attentat est revendiqué par le Jihad islamique.

29. 07. 2001 : Violence au Mont du Temple.    Le jour de Ticha Be Av, il y a de violents affrontements entre palestiniens et israéliens dans le but d’empêcher la montée des juifs extrémistes sur le mont du Temple.

31. 07. 2001 : Nouvelles liquidations à Naplouse.    Israël tire trois missiles sur un bâtiment de sept étages à Naplouse tuant 6 militants du Hamas et deux enfants. Sharon exprime ses regrets pour la mort des deux enfants. Les Etats-Unis condamnent cette opération et le Hamas promet de se venger.

04. 08. 2001 : Essai de liquidation de Bargouti ?    Deux missiles israéliens touchent une voiture en train de quitter le quartier général du Fatah, en Cisjordanie. Un garde du corps de Bargouti est blessé. Les Palestiniens accusent Israël d’avoir voulu assassiner le chef des Tanzim en Cisjordanie. Les Israéliens disent avoir voulu viser un membre important de la Force 17.

09. 08. 2001 : Attentat suicide à Jérusalem.    Un Kamikaze se fait exploser en plein cœur de Jérusalem dans un restaurant. Il y a 15 morts et 130 blessés. L’attentat est revendiqué par le Jihad islamique. Tsahal bombarde plusieurs positions de la Force 17 et des bâtiments de l’Autorité palestinienne. Le même jour, des terroristes ouvrent le feu sur des adolescentes à Gilboa, une jeune fille de 16 ans trouve la mort et 3 autres sont blessées.

10. 08. 2001 : Fermeture de la maison d’Orient.             En réponse à l’attentat de Jérusalem, le gouvernement décide la fermeture de la maison de l’Orient à Jérusalem-Est qui est la représentation officieuse de l’Autorité palestinienne dans la ville sainte. Tsahal bombarde Ramallah.

03. 09. 2001 : Explosions d’une série de bombes à Jérusalem.    Quatre bombes explosent dans différents quartiers de Jérusalem. Il y a 6 blessés. Ces actes sont tous revendiqués par le FPLP (le front populaire de libération de la Palestine).

04. 09. 2001 : Attentat suicide à Jérusalem.    Un kamikaze se fait sauter tôt le matin dans Jérusalem dans la rue des prophètes, non loin du lycée français à Jérusalem. Il y a 13 blessés. L’attentat est revendiqué par le Hamas.

09. 09. 2001 : Jour de terreur.    Trois attentats dans la même journée : dans la vallée du Jourdain des terroristes ouvrent le feu sur des voitures : il y a deux morts et 3 blessés. L’acte est revendiqué par le Jihad islamique. Ensuite, un kamikaze se fait sauter dans la station de train à Naharya : il y a 3 morts et 90 blessés. L’attentat est revendiqué par le Hamas. Enfin, une voiture piégée, explose près du carrefour de Beit Lid, il y a 13 blessés, ce dernier attentat est du Jihad islamique. 

17. 10. 2001 : Assassinat du ministre du tourisme.    Dans un hôtel de Jérusalem, le ministre du tourisme israélien et leader d’un parti nationaliste, Zéevi est assassiné. L’acte est revendiqué par le FPLP. Sharon annonce que les représailles seront dures. Israël décide de renforcer la sécurité auprès des personnalités politiques.

20. 10. 2001 : Tsahal dans les Territoires.    Tsahal entreprend une opération d’envergure dans les Territoires et pénètre dans 6 villes palestiniennes. La politique de Sharon a changé et malgré ses déclarations où il soutient qu’il n’a pas l’intention de se laisser entraîner dans la guerre, Tsahal commence le travail d’effondrement de l’Autorité palestinienne.

24. 10. 2001 : Tsahal se retire.    Suite aux pressions internationales, Tsahal se retire des Territoires. Cette opération a coûté la vie à 44 palestiniens et il y a près de 300 blessés.

28. 10. 2001 : Attentat à Hadera.    Deux terroristes ouvrent le feu sur des passants en plein centre ville de Hadera. Il y a 5 morts et 42 blessés. L’attentat est revendiqué par le Jihad islamique. Tsahal qui se trouve toujours dans la région de Bethlehem se retire.

29. 10. 2001 : Le Cheikh Yassine arrêté.    Après la tentative d’attentat revendiquée par le Hamas contre une implantation du Goush Katif, dans la bande de Gaza, Arafat met Cheikh Yassine en résidence surveillée, l’interdit de visites et lui coupe sa ligne téléphonique. Cette mesure provoque la colère et l’indignation. Le Hamas menace de s’en prendre aux responsables de l’Autorité palestinienne.

31. 10. 2001 : Liquidation.    Israël liquide 8 terroristes du Hamas considérés comme responsables de l’attentat à Jérusalem au mois d’août dernier. Dans un autre secteur, Tsahal tue 5 autres palestiniens considérés eux aussi comme terroristes.

03. 11. 2001 : Rencontre Arafat – Pérès.    Shimon Pérès rencontre Yasser Arafat en Espagne et s’entretient également avec Hosni Moubarak. Il est question d’un cessez-le-feu prochain. Pérès déclare à Arafat : « nous n’avons pas l’intention de nous suicider, nous n’accepterons pas le droit du retour pour les Palestiniens. »

04. 11. 2001 : Attentat à Jérusalem.    Un terroriste ouvre le feu sur un autobus dans un quartier de Jérusalem appelé French Hill. Deux adolescents sont tués, il y a 52 blessés. L’attentat est revendiqué par le Jihad Islamique.

26. 11. 2001 : Zini à Jérusalem.    Le nouvel émissaire américain pour le Proche orient, le général Antony Zini arrive dans la région pour proposer un cessez-le-feu. Il rencontre plusieurs fois Sharon et Arafat pour arriver à un compromis.

27. 11. 2001 : Attentat à Afula.     Deux  terroristes ouvrent le feu sur des passants dans la gare centrale des bus d’Afula. Il y a 2 morts  et 51 blessés. L’attentat est revendiqué par le Fatah. Sharon déclare qu’il sera difficile dans ces conditions d’arriver à un cessez-le-feu.

29. 11. 2001 : Attentats suicides à Pardes-Hana et dans le Goush Katif.     Un kamikaze se fait exploser dans un autobus près de Pardes-Hana. Il y a 3 morts et 9 blessés. L’acte est revendiqué par le Jihad islamique.  Au même moment, 2 kamikazes se font exploser dans une voiture blessant 4 personnes. Tsahal réagit en bombardant des positions de l’Autorité palestinienne et s’attaque à l’aéroport de Gaza qui devient totalement inutilisable.

01. 12. 2001 : Attentat suicide à Jérusalem.    Deux kamikazes se font sauter en plein centre de Jérusalem suivis quelques 20 minutes plus tard par l’explosion d’une voiture piégée. Il y a 11 morts et plus de 188 blessés. L’attentat est revendiqué par le Hamas. Le gouvernement Sharon décide d’une réponse musclée dans les Territoires et Tsahal bombarde plusieurs positions de l’Autorité palestinienne. Suite à cet attentat, Yasser Arafat annonce un cessez-le feu.

02. 12. 2001 : Attentat suicide à Haïfa.    Un kamikaze monte dans un bus de ville et se fait exploser. Il y a 15 morts et 60 blessés. L’attentat est revendiqué par le Hamas.

05. 12. 2001 : Attentat suicide à Jérusalem.   Un kamikaze se fait sauter près de l’hôtel King Davis à Jérusalem, sans doute par erreur. Il y a 8 blessés légers. L’acte est revendiqué par le Jihad islamique.

09. 12. 2001 : Attentat suicide à Haïfa.    Un kamikaze se fait sauter avec sa bombe à une station de bus à Haïfa. Il y a seulement 8 blessés. L’attentat est revendiqué par le Jihad Islamique.

12. 12. 2001 : Attentat à Immanouël    Des terroristes ouvrent le feu et lance des grenades sur un bus près de l’implantation d’Immanouël en Samarie. Il y a 11 morts et 35 blessés. L’attentat est revendiqué par le Hamas.

15. 12. 2001 : Echec de la mission Zini.    L’émissaire américain Antony Zini retourne à Washington sans avoir réussi à conduire les deux partis au moindre accord.

24. 12. 2001 : Arafat n’ira pas à Bethléem.    Malgré les pressions internationales, Ariel Sharon décide qu’Arafat ne se rendra pas à Bethléem pour les fêtes de Noël et restera bloquer à Ramallah tant qu’il n’aura pas arrêté les responsables de l’assassinat du ministre Zéevi.

2002

05. 01. 2002 : Opération Karine A.    Dans une opération maritime, une unité spéciale de Tsahal réussit à prendre d’assaut un cargo naviguant en mer rouge. Ce cargo appelé le ‘Karine A’ transportait près de 50 tonnes d’armes de factures iraniennes destinées à l’Autorité palestinienne. Arafat reconnaîtra les faits un mois plus tard après les avoir démentis.

17. 01. 2002 : Attentat à Hadéra.    Un terroriste pénètre dans une salle où se célèbre une Bar Mitsva et ouvre le feu sur les participants. Il y a 6 morts et 30 blessés. Les Brigades des martyrs d’El-Aqsa, organisations liées à l’OLP, revendiquent l’attentat.

22. 01. 2002 : De nouveau attentat à Jérusalem.    Un terroriste ouvre le feu dans la rue de Jaffa à Jérusalem. Il y a deux morts et 14 blessés. L’attentat est revendiqué par les Brigades des Martyrs d’El-Aqsa. Tsahal répond par une série d’opérations militaires dans les Territoires et fait rentrer ses troupes dans plusieurs régions. Sharon déclare vouloir se débarrasser d’Arafat.

25. 01. 2002 : Attentat suicide à Tel Aviv.    Un Kamikaze se fait sauter à une station de bus près de l’ancienne gare centrale. Il y a 26 blessés. L’attentat est revendiqué par le Jihad islamique

27. 01. 2002 : Encore un attentat suicide à Jérusalem.    Une femme kamikaze se fait exploser dans la rue de Jaffa à Jérusalem. Il y a 1 mort et 123 blessés. L’attentat est revendiqué par les Tanzim du Fatah. Le centre ville se transforme en camp militaire retranché. Tsahal multiplie ses ripostes dans les Territoires alors que Yasser Arafat est toujours empêché de sortir de Ramallah.

30. 01. 2002 : Rencontre Moubarak – Ben Eliezer.    Hosni Moubarak reçoit Benyamin Ben Eliezer, le nouveau leader du parti travailliste et ministre de la Défense à Charm El Cheikh. Les deux hommes s’entretiennent sur les moyens de mettre fin au conflit israélo-palestinien.

06. 02. 2002 : Attentat dans la vallée du Jourdain.    Un terroriste palestinien réussit à s’infiltrer dans l’implantation de Hamra dans la vallée du Jourdain et à ouvrir le feu sur des civils. Il y a 3 morts et 5 blessés. L’attentat est revendiqué par le Hamas.

10. 02. 2002 : Attentat à Béer Shéva.    Des terroristes ouvrent le feu près d’un restaurant du centre ville de Béer Shéva. Il y a 2 morts et 4 blessés. L’attentat est revendiqué par le Hamas

16. 02. 2002 : Attentat  suicide à Karné Shomron.    Un kamikaze se fait exploser dans un centre commercial de l’implantation de Karné Shomron. Il y a 3 morts et 55 blessés. L’attentat est revendiqué par le FPLP.

19. 02. 2002 : Attaque d’une position de Tsahal.   Lors d’une attaque bien organisée de palestiniens armés contre un point de passage situé près de Ramallah, 6 soldats sont tués et un autre blessé. L’acte est revendiqué par les Brigades des Martyrs d’El Aqsa. En représailles, Tsahal bombarde des positions de l’Autorité palestinienne, 15 policiers  palestiniens sont tués.

25. 02. 2002 : Attentat à Jérusalem.   Un terroriste ouvre le feu sur des passants dans le quartier de Névé Yaacov à Jérusalem. Il y a un mort et 3 blessés. L’attentat est revendiqué par les Brigades des Martyrs d’El Aqsa.

02. 03. 2002 : Début de la série noire d’attentats du mois de mars, attentat suicide à Jérusalem.

            Un kamikaze se fait sauter à Jérusalem dans un quartier ultra orthodoxe. Il y a 10 israéliens tuées dont des enfants et plus de 40 blessés. L’attentat est revendiqué par les Brigades des martyrs d’El Aqsa. C’est la première fois que cette organisation fait un attentat suicide. Sharon réunit son cabinet sécuritaire et décide d’une opération d’envergure dans tous les Territoires. Tsahal pénètre le lendemain dans le camp de réfugiés Balata.

03. 03. 2002 : Nouvelle attaque contre Tsahal.    Un palestinien armé réussit à tuer 10 soldats et à en blesser 6 autres à un point de contrôle de l’armée israélienne près de Ramallah. L’attaque est revendiquée par les Brigades des Martyrs d’El Aqsa. Tsahal prend de nouvelles mesures pour sécuriser davantage ses points de contrôle.

04. 03. 2002 : Sharon veut la guerre.    Sharon déclare qu’il faut tuer tous les responsables des attentats. Tsahal entreprend à nouveau une opération d’envergure et liquide un militant du Hamas tuant également sa femme et ses 3 enfants.

05. 03. 2002 : Attentats à Tel Aviv et à Afula.    Un terroriste ouvre le feu dans un restaurant à Tel Aviv et lance des grenades. Il y a 3 morts et 31 blessés. L’attentat est revendiqué par les Brigades des martyrs d’El Aqsa. Ce même jour 5 autres israéliens sont tués. Il y a de violents combats entre Palestiniens et Israéliens dans les Territoires. Le même jour, dans la gare central de bus d’Afula, un kamikaze se fait sauter, il y a 1 mort et 18 blessés. L’attentat est revendiqué par le Jihad Islamique.

07. 03. 2002 : Attentat dans à Atzmona dans la bande de Gaza.    Un palestinien réussit à s’infiltrer dans l’implantation de Atzmona dans la bande de Gaza. Il ouvre le feu sur des adolescents peu avant minuit. Il y a 5 morts et 24 blessés. L’attentat est revendiqué par le Hamas.

09. 03. 2002 : Journée noire : série d’attentats.     A Netanya, un terroriste ouvre le feu sur des passants près des grands hôtels de la ville, il y a 2 morts et une vingtaine de blessés. Trois heures plus tard, cette fois à Jérusalem, un Kamikaze se fait sauter dans un café non loin de la résidence du Premier ministre, il y a 11 morts et plus de 60 blessés. Ces actes terroristes sont revendiqués par les Brigades des martyrs d’El Aqsa et le Hamas.

10. 03. 2002 : Attentat à Ashdod et représailles israéliennes.     Un terroriste pénètre dans une salle des fêtes où se célèbrent une Bar Mitsva et ouvre le feu, un enfant de 12 ans blessé. Le lendemain Tsahal entre à Ramallah et dans le camp de réfugiés de Balata. 20 000 soldats sont dans les Territoires, 23 palestiniens sont tués.

12. 03. 2002 : Attentat au Nord.   Six israéliens sont tués et sept autres blessés par des terroristes qui ouvrent le feu sur des voitures près de la frontière au nord d’Israël. L’attentat est revendiqué par les Brigades des martyrs d’El Aqsa. Le Hezbollah pourrait également être impliqué dans l’attaque.

17. 03. 2002 : Attentats à Jérusalem et à Kfar Saba.    Une bombe explose à Jérusalem dans le quartier de French Hill non loin d’une station de bus. Il y a 20 blessés. L’attentat est revendiqué par le Jihad islamique. Le même jour, un terroriste ouvre le feu sur des passants à Kfar Saba. Il y a 1 mort et 15 blessés. L’attentat est revendiqué par les Brigades des Martyrs d’El Aqsa.

18. 03. 2002 : Tsahal se retire.    Suite aux pressions internationales, Tsahal se retire des Territoires. Le vice président américain Dick Cheney vient à Jérusalem pour 24h et refuse de rencontrer Yasser Arafat qui est toujours bloqué à Ramallah.

20. 03. 2002 : Attentat suicide en Galilée.    Un kamikaze qui réussit à monter dans un autobus de la ligne Tel Aviv – Nazareth se fait exploser près d’Afula, il y a 7 morts et 14 blessés. L’attentat est revendiqué par le Jihad islamique.

21. 03. 2002 : Attentat suicide à Jérusalem.    Un kamikaze se fait exploser dans le centre de Jérusalem près d’un café. Il y a 5 morts et plus de 86 blessés. L’attentat est revendiqué par les Brigades d’El Aqsa.

26. 03. 2002 : Attentat près d’Hébron.   Deux observateurs internationaux se font tuer et un autre blessé par un terroriste qui a ouvert le feu sur leur voiture. Suivant le témoignage du rescapé, l’homme armé portait un uniforme de la police palestinienne. 

27. 03. 2002 : Attentat suicide la nuit de Pâque à Netanya.   Le soir de la fête de Pâque, un kamikaze pénètre dans une salle à manger d’un hôtel de Netanya et se fait exploser. Il y a 29 morts et 138 blessés. L’attentat est revendiqué par le Hamas. La guerre est déclarée avec l’Autorité palestinienne.

28. 03. 2002 : Attentat à Alon Moré.   Un terroriste pénètre dans l’implantation d’Alon Moré près de Naplouse et s’infiltre dans une maison tuant 4 membres d’une même famille. L’attentat est revendiqué par le Hamas. Arafat annonce qu’il est prêt à un cessez-le-feu sans conditions.

29. 03. 2002 : Opération ‘rempart’ et attentats.   Le gouvernement d’Israël décide l’isolement d’Arafat et d’une opération d’envergure sans précèdent dans les Territoires appelée ‘opération rempart’. 20 000 réservistes sont appelés sous les drapeaux. Tsahal pénètre dans Ramallah et encercle le palais présidentiel du leader palestinien. A Netzarim, dans la bande de Gaza, deux personnes âgées sont poignardées par un terroriste en sortant de la synagogue. Dans l’après midi, une jeune fille kamikaze se fait exploser à Jérusalem dans un supermarché à Jérusalem, il y a 2 morts et 23 blessés. L’attentat est revendiqué par les Brigades des martyrs d’El Aqsa.

30. 03. 2002 : Tsahal pénètre chez Arafat, attentat suicide à Tel Aviv.    Tsahal contrôle Ramallah. En 24 heures, il y a déjà 19 morts du côté palestinien, 3 du côté israélien. L’armée israélienne pénètre dans les bureaux de l’Autorité palestinienne et saisit de nombreux documents ainsi que des armes illégales.

Un kamikaze se fait sauter en plein centre de Tel Aviv dans un café. Il y a un mort et 32 blessés. L’attentat est revendiqué par les Brigades des martyrs d’El Aqsa. Un israélien est tué et un autre blessé dans une attaque terroriste en Galilée, l’acte est revendiqué également par les Brigades des martyrs d’El Aqsa.

31. 03. 2002 : Attentats suicides à Haïfa et à Ephrata.    Un kamikaze se fait sauter dans un restaurant à Haïfa, il y a 14 morts et 46 blessés. L’acte est revendiqué par le Hamas. Deux heures plus tard, un autre kamikaze se fait exploser près du centre médical de l’implantation d’Ephrata, il y a 7 blessés. L’attentat est revendiqué par les Brigades des martyrs d’El Aqsa. Tsahal entre à Kalkilia et poursuit son opération militaire.

05. 04. 2002 : Tsahal à Jénine, Naplouse et Bethléem    L’armée israélienne pénètre à Naplouse et Jénine. Les combats sont très violents. La presse est interdite et la plupart des Territoires sont déclarés zones militaires fermées. Dans le camp de réfugiés de Jénine, il y aurait des dizaines de morts. Pendant ce temps, 200 palestiniens dont plusieurs dizaines armés, se barricadent dans la basilique de la Nativité à Bethléem. Tsahal fait le siège du lieu saint. Le Hezbollah ouvre le feu sur le front Nord.

08. 04. 2002 : Bush se fâche.    Le Président américain demande à Israël de retirer ses troupes sans délai de tous les Territoires. Le lendemain, Tsahal se retire de Tul Karem et de Kalkillia mais poursuit son opération dans les autres villes et localités palestiniennes. La bande de Gaza ainsi que le district de Jéricho sont épargnés.

09. 04. 2002 : Le piège de Jénine.    Au 12ème jour de l’opération ‘Rempart’, Tsahal enregistre ses plus lourdes pertes depuis la reprise de l’Intifada : 13 soldats sont tués dans le camp de réfugiés de Jénine lorsqu’un immeuble bourré d’explosif s’effondre sur eux. Du côté palestinien, on parlera très vite de massacre perpétré par Tsahal à Jénine et l’on avancera le chiffre de 200 morts au moins. Un rapport de l’ONU démentira la rumeur. Il y aura 46 morts palestiniens dans cette ville durant l’opération ‘Rempart’. 

10. 04. 2002 : Attentat suicide près de Haïfa.    Un kamikaze se fait exploser dans un autobus près de Haïfa : il y a 8 morts et 22 blessés. L’attentat est revendiqué par le Hamas. A Jénine, des centaines de Palestiniens se rendent et déposent les armes.

12. 04. 2002 : Collin Powell au Proche Orient et attentat à Jérusalem.    Le secrétaire d’Etat américain arrive dans la région. A Jérusalem, un nouvel attentat dans le marché central fait 6 morts et 86 blessés. La femme kamikaze venait de la région de Bethléem. Il est revendiqué par les brigades des martyrs d’El Aqsa. Powell décide d’ajourner sa rencontre avec le leader palestinien. Le diplomate se rend à la frontière nord alors que le Hezbollah ouvre le feu. Il décide de se rendre au Liban et en Syrie.

14. 04. 2002 : Powell et Arafat.         Le secrétaire d’Etat américain rencontre Yasser Arafat à Ramallah durant plus de 3 heures. Aucune percée significative n’est enregistrée. Les Palestiniens demandent au préalable à toutes discussions le retrait de Tsahal des Territoires. Il quittera la région sans obtenir un cessez-le-feu.

15. 04. 02 : Bargouti arrêté.   Marwan Bargouti, le chef des organisations armées du Fatah en Cisjordanie est arrêté à Ramallah. Il est considéré par Israël comme directement responsable de 9 attentats étant également à la tête des Brigades des Martyrs d’El Aqsa déclarées organisation terroriste par les Etats-Unis. C’est la plus grande victoire israélienne depuis le début de l’opération ‘Rempart’.

25. 04. 02 : Jugement à Ramallah.   Les quatre responsables de l’assassinat du ministre du tourisme israélien, cachés dans le palais présidentiel d’Arafat depuis plusieurs mois, sont jugés à Ramallah et condamnés à 18 ans de prison pour le meurtrier et 12 ans pour les autres. Suite à ce jugement et aux pressions américaines Sharon est obligé de libérer Arafat qui peut à nouveau circuler librement dans les Territoires.

27. 04. 02 : Attentat dans l’implantation d’Adora.   Deux terroristes déguisés en soldat de Tsahal s’infiltrent dans l’implantation d’Adora près d’Hébron et ouvrent le feu sur des civils alors qu’ils sont encore au lit. Il y a 4 morts et 7 blessés. L’attentat est revendiqué par le Hamas.

29. 04. 02 : Tsahal à Hébron.  L’armée israélienne rentre à Hébron suite à l’assassinat de 4 colons de l’implantation d’Adora près de la ville des Patriarches par des terroristes palestiniens.

02. 05. 02 : Arafat est libre.   Après le retrait complet de Tsahal de la ville de Ramallah, le leader palestinien effectue une première sortie en dehors de sa résidence présidentielle. Il se dit prêt à continuer le processus de paix et en même temps traite les soldats israéliens de nazi. Le même jour, il rencontre le cardinal Etchgaray, envoyé spécial du Pape en vue de trouver une solution au siège de la Basilique de la Nativité, aucune avancée significative n’est effectuée.

07. 05. 02 : Attentat suicide à Rishon Le Tsion    Un terroriste se fait sauter dans une salle de jeu à Rishon Le Tsion. Il y a 16 morts et 61 blessés. L’attentat est revendiqué par le Hamas. Au même moment, Sharon est reçu à la Maison Blanche par le président américain. Le Premier ministre décide d’écourter son séjour. Yasser Arafat condamne l’acte terroriste en arabe à la télévision.

09. 05. 02 : Tsahal quitte Bethléem.   Après 39 jours de siège, une solution est trouvée pour régler la crise. Les Palestiniens qui se trouvaient à l’intérieur du lieu saint quittent la Basilique : 13 d’entre eux sont exilés à l’étranger, 24 sont expulsés à Gaza et les autres retournent chez eux. Les gardiens de l’église de la Nativité reprennent possession des lieux. Tsahal se retire de Bethléem et de sa région. L’opération ‘Rempart’ est terminée.

15. 05. 02 : Arafat annonce des réformes.   Dans un discours à l’assemblée législative palestinienne, Yasser Arafat, après avoir reconnu qu’il avait commis des erreurs, a annoncé son intention d’entamer des réformes au sein de l’Autorité. De plus, il a créé la surprise en annonçant des élections générales dans les prochains mois.

19. 05. 02 : Attentat suicide à Netanya.   Un terroriste se fait exploser avec sa bombe dans le marché de Netanya. Il réussit à détourner l’attention en se déguisant en soldat. Il y a 3 morts et 76 blessés. L’acte est revendiqué par le FPLP mais les spécialistes du terrorisme pensent que le Hamas en est le véritable responsable.

22. 05. 02 : Attentat suicide à Rishon le Tsion.   Un terroriste se fait exploser en plein centre de Rishon le Tsion. Il y a 2 morts et 50 blessés. L’acte est revendiqué par les Brigades des martyrs d’El Aqsa liées au Fatah de Yasser Arafat. L’armée israélienne continue ses opérations dans les Territoires.

27.05.02 : Tsahal à Bethléem et attentat suicide à Petah Tikva.   Tsahal pénètre à nouveau à Bethléem et impose le couvre feu à la population, plusieurs palestiniens sont arrêtés, la basilique est à nouveau encerclée pour quelques heures. Les opérations israéliennes se poursuivent dans d’autres villes de Cisjordanie.

A Petah Tikva, un kamikaze se fait sauter à une terrasse de café, il visait un centre commercial. Il y a 2 morts dont un bébé et 53 blessés. L’attentat est revendiqué par les Brigades des martyrs d’El Aqsa.

28. 05. 02 : Attentats dans les Territoires.   Un Israélien est tué par des tirs palestiniens sur la route Ofra – Jérusalem et un autre est blessé. Quelques heures plus tard, un terroriste palestinien pénètre dans l’implantation d’Itamar et ouvre le feu sur des adolescents jouant au football, 3 d’entre eux sont tués et deux autres blessés. Ces attentats sont revendiqués par les Brigades des martyrs d’El Aqsa.

05. 06. 02 : Attentat suicide au carrefour de Megiddo   Une voiture conduite par un terroriste et bourrée d’explosifs se précipite sur un autobus et le fait sauter. Il y a 17 morts et 82 blessées, d’autres véhicules sont également touchés. L’attentat est revendiqué par le Jihad islamique. La nuit suivante Tsahal pénètre dans Ramallah et encercle les bureaux d’Arafat, il y a un mort du côté palestinien et de nombreux dégâts.

08. 06. 02 : Attentats dans les implantations.   En moins de 24 heures ; deux attentats sont perpétrés dans des implantations isolées de Samarie et de Judée, il y a 4 morts et 8 blessés. Ces attentats sont revendiqués par le Hamas.  Tsahal continue ses opérations dans les Territoires alors que le Premier ministre Sharon s’envole pour Washington.

10. 06. 02 : Attentat suicide à Hertsliyah   Un kamikaze pénètre dans un restaurant et se fait sauter, il y a un mort, une adolescente de 15 ans, et 11 blessés. L’attentat est revendiqué par les Brigades des martyrs d’El Aqsa.

18. 06. 02 : Attentat suicide à Jérusalem   Un terroriste se fait sauter dans un bus de ville venant du quartier Gilo à une heure de pointe. Il y a 19 morts et 73 blessés. L’attentat est revendiqué par le Hamas. Pour la première fois qu’il est Premier ministre, Sharon se rend sur les lieux du drame. Israël décide d’une opération d’envergure dans tous les Territoires. Dans la nuit, Tsahal pénètre à Jénine et procède à des arrestations.

19. 06. 02 : Nouvel attentat suicide à Jérusalem   Un kamikaze se fait sauter à une station de bus dans le quartier de French Hill à Jérusalem. Il y a 7 morts et 38 blessés. L’attentat est revendiqué par les Brigades des martyrs d’El Aqsa.

20. 06. 02 : Attaque terroriste à Itamar.   Un terroriste pénètre dans l’implantation d’Itamar et ouvre le feu sur des civils tuant 5 personnes dont trois enfants de la même famille. Il y a 8 blessés. L’attentat est revendiqué par le FPLP. Le lendemain, un colon tue un palestinien dans un village arabe voisin de la même implantation en représailles.

21. 06. 02 : Tsahal se réinstalle dans les Territoires.    Le cabinet de sécurité israélien décide le réinvestissement par Tsahal des grandes villes palestiniennes jusqu’à ce que les attentats cessent. De plus, il est décidé que les familles des kamikazes seront exilées dans la bande de Gaza. L’armée fait appel à nouveau  aux réservistes. Pendant le week end qui suivra, 10 palestiniens seront tués dans les Territoires dont 3 enfants par un tir de char israélien.

24. 06. 02 : Discours de Bush.    Le président américain Bush prononce à la Maison Blanche un discours sur le Proche Orient où il appelle les Palestiniens à changer de leadership. Un état palestinien provisoire doit voir le jour d’ici un an et demi et un accord final doit être trouvé d’ici 3 ans. Ce discours est bien accueilli en Israël alors qu’il provoque une grande déception chez les Palestiniens.

29. 06. 02 : Minage de la Moukata’a  à Hébron.    Pour mettre fin au siège que Tsahal fait autour du palais présidentiel d’Arafat à Hébron dans lequel se sont réfugiés des palestiniens recherchés, l’armée israélienne fait sauter le bâtiment en le minant. De source palestinienne, 15 personnes trouvent la mort dans cette opération.

16. 07. 02 : Attentat à Immanouël.    Trois terroristes après avoir lancé contre un bus une charge explosive et des grenades, ouvrent le feu sur les passagers. Il y a 9 morts et 19 blessés. L’attentat est revendiqué par le Hamas et ressemble de près à l’attentat qui avait eu lieu au même endroit 7 mois auparavant.

17. 07. 02 : Attentat suicide à Tel Aviv.    Deux kamikazes se font exploser dans le quartier de l’ancienne gare centrale de bus à Tel Aviv. Il y a 5 morts et 36 blessés. Les victimes sont essentiellement des ouvriers étrangers qui habitent ce quartier. L’attentat est revendiqué par le Jihad Islamique.

23. 07. 02 : Raid israélien dans la bande de Gaza.    L’aviation israélienne effectue un raid dans la bande de Gaza pour liquider le Cheikh Salah Chehada, chef de la branche armée du Hamas à Gaza. Ce dernier est tué dans l’opération. Il y a 17 morts dont 9 enfants et plus de 140 blessés. Sharon déclare que cette opération est une réussite.

26. 07. 02 : Attentat près de Har Hébron    Des terroristes ouvrent le feu sur deux véhicules près de Har Hébron en Judée et tuent 4 personnes dont 3 membres d’une même famille. Il y a également 3 blessés. L’acte est revendiqué par les Brigades des martyrs d’El Aqsa. Deux jours plus tard, lors de l’enterrement des victimes à Hébron des émeutes éclatent. Une jeune fille palestinienne de 14 ans est tuée.

30. 07. 02 : Attentat suicide à Jérusalem.    Un palestinien de 17 ans se fait sauter avec sa bombe près d’un marchand de falafel à Jérusalem. Il y a 7 blessés. L’attentat est revendiqué par les Brigades des martyrs d’El Aqsa. Le même jour deux israéliens habitant dans les Territoires sont tués à l’entrée d’un village palestinien en Samarie.

31. 07. 02 : Attentat suicide à l’université hébraïque de Jérusalem.    Une bombe déposée dans un sac posé sur une table dans la cafétéria ‘Frank Sinatra’ située dans le campus de l’université hébraïque de Jérusalem explose à l’heure du déjeuner. Il y a 9 morts et plus de 70 blessés. L’attentat est revendiqué par le Hamas. Malgré l’attentat, Israël décide une série de mesures pour améliorer les conditions de vie dans les villes soumises au couvre-feu.

04. 08. 02 : Journée de terreur    Un kamikaze se fait exploser dans un autobus au carrefour de Méron non loin de Safed. Il y a 9 morts et 52 blessés. L’attentat est revendiqué par le Hamas. A Jérusalem, près de la porte de Damas, un terroriste ouvre le feu sur des employés de la compagnie israélienne de téléphone. Il y a 2 morts et 17 blessés. L’attentat est revendiqué par le Fatah. En Samarie, dans 3 attentats différents, il y a 3 morts et 9 blessés. En Cisjordanie,  Tsahal démolit au bulldozer 9 maisons appartenant à des kamikazes.

18. 08. 02 : Accord ‘Gaza et Bethlehem d’abord’.    Suite à une rencontre entre le ministre israélien de la Défense Ben Eliezer et le nouveau ministre de l’intérieur palestinien Abdel Razak Yehiyeh, il a été décidé que Tsahal commencera son retrait de Bethlehem et de plusieurs secteurs de le bande de Gaza. La partie palestinienne prend la responsabilité d’apaiser la situation et de réduire la violence.

11. 09. 02 : Rébellion contre Arafat    Le conseil législatif palestinien refuse d’entériner le nouveau gouvernement de Yasser Arafat. Ce dernier est contraint de présenter sa démission. Le président de l’Autorité palestinienne annonce des élections présidentielles et législatives pour le 20 janvier 2003. Son cabinet devient un gouvernement provisoire.

18. 09. 02 : Journée de terreur :    Après 6 semaines de calme relatif, trois actes terroristes faisant 3 morts et 6 blessés ont lieu en divers points du pays dont un attentat suicide au carrefour d’Oum El Fahem.

19. 09. 02 : Attentat suicide à Tel Aviv.    Un kamikaze se fait exploser dans un autobus en plein centre de Tel Aviv. Il y a 6 morts et 72 blessés. L’attentat est revendiqué par le Hamas. Le soir même le cabinet de sécurité israélien décide l’isolement d’Arafat. Tsahal entoure le palais présidentiel d’Arafat à Ramallah. Commence l’opération ‘sans équivoque’.

                                                                      Jean-Marie Allafort

 

L’information en Israël même

Une chose qui surprend toujours les visiteurs et à laquelle on ne s’attend pas, c’est la liberté d’expression, la critique à l’intérieur même d’Israël. On croirait que c’est un sport national. Parfois exagéré. Mais c’est bien utile pour ne pas se laisser enfermer dans une vue simpliste et partielle. Cela corrige l’idée que se font bien des gens en Europe, qui disent : “Vous êtes enfermés dans votre vue restreinte et victimes d’une propagande.” Il semble qu’il y a fort peu de pays qui en pleine période de guerre écriraient de tels articles ou montreraient à la population de telles images peu flatteuses.

Citons quelques exemples.

1) La presse

Haaretz  (en hébreu “Le pays”). Ce grand quotidien de renommée mondiale, indépendant, est né avant l’Etat – je me rappelle en avoir acheté un numéro en octobre 1946 en gare de Lod (Lydda) – mais il n’est pas du goût de tout le monde. Bien des Israéliens le trouvent trop “à gauche”. De fait il y a au moins dans leur équipe cinq journalistes très critiques. Deux d’entre eux sont habituellement dans les territoires palestiniens et relatent durement tout ce qu’ils voient. On pourrait dire “unilatéralement”, négativement, sans guère de lueur positive. Le directeur du  journal a répondu aux critiques : “Nous donnons la parole à toutes les tendances, la droite aussi, et il est bien que ces deux-là apportent une autre vue de la situation. Du reste on ne les jamais pris en flagrant délit de mensonge.”

Par ailleurs les caricatures de ce journal prennent souvent pour cible ou Sharon ou l’armée ou l’israélien moyen, autant sinon plus que les “ennemis” de l’extérieur. Les journaux arabes n’ont pas la même retenue, c’est le moins qu’on puisse dire.

Il est intéressant de remarquer que les médias de l’étranger puisent largement dans le journal Haaretz pour critiquer Israël. Le dommage, c’est qu’ils ne citent que le négatif, en y ajoutant encore un peu de leur piment.

Récemment nous avons trouvé sur le site Internet palestinien de l’Intifada : “Nous sommes en réfection du site. En attendant si vous voulez des nouvelles, consultez les sites du monde arabe (liste), de l’Europe (liste) et d’Israël : Haaretz.”  Ce qui fut une bonne occasion pour la droite israélienne de montrer du doigt le journal comme faisant le jeu de l’ennemi.

D’autres journaux israéliens essaient de se présenter comme neutres, et on peut y lire des articles de toute tendance. En tout cas on peut y lire, là aussi, de quoi se poser des questions… 

2) Radio et TV 

Chaque jour à la radio, il y a de vives discussions sur les nouvelles courantes, le pour et le contre. Suivre cela quotidiennement est bien utile pour ne pas être “déphasé”, hors jeu. Un exemple entendu ce 12 septembre à midi, parmi les nouvelles du jour de la station radio la plus écoutée:

Des officiers et sous-officiers réservistes rappelés pour une période refusent de se présenter. Le motif : l’officier sous lequel ils sont censés servir a maltraité sérieusement un Palestinien et l’a humilié de façon honteuse. Ils l’ont dénoncé et on a ouvert une enquête. Mais elle traîne, et il est toujours en fonction. “Nous ne servirons pas sous les ordres d’un homme indigne d’être officier, d'être même soldat !” L’un d’eux parle longuement avec la speakerine. “On nous a répondu : Tant qu’il n'est pas condamné, il est en fonction. Alors on nous a dispensés de nous présenter…”

Le rappel de ses actes au programme des nouvelles de midi va peut-être hâter les choses.

De nos jours, dans la même ligne, on entendait le speaker vétéran de la TV demander sur un ton irrité :  “Enfin, ces dernières semaines, il y a bien des “bavures” et des incidents graves !” Et le reporter des affaires militaires de lui répondre, embarrassé : “ Oui, et les officiers bégaient, on verra ce qu’ils trouveront à dire…”

Nous donnerons d’autres exemples des programmes de TV dans les numéros à venir. C’est un sujet inépuisable.

Un des lieux où s’exprime ce regard du public sur la réalité, c’est le chant israélien, peu connu à l’étranger. Il vaut la peine de s’y arrêter aussi de temps en temps.

Chants israéliens

Depuis les débuts de l’Etat, le peuple chante. Ce n’est pas le lieu de faire une critique musicale, de s’étendre sur la richesse, la profondeur (même s’il y aussi quelques navets…), les sources d’inspiration, les styles variés, recherche passionnante assurément. Ce qui nous intéresse ici, c’est ce que les chants reflètent. La liberté, les joies, les soucis, les tristesses, le ton et le langage. Quelques exemples :

“Ton ennemi”

Un matin, aux nouvelles à la radio, on parle de tension sur la frontière syrienne, crainte de guerre etc… Les nouvelles et les commentaires sont entre-coupés de chants. Cette fois, le chant qui suit cette nouvelle, est celui de Shalom Hanokh, un chanteur rock bien connu :

Ton ennemi est un homme comme toi,

Il n’a pas envie de mourir – tout comme toi,

Lui aussi il pleure, lui aussi il est seul,

Tout comme toi !

Si tu lui tendais la main, il pourrait

Devenir un ami,

Car il est un homme chair et sang, comme toi,

Oui, c’est un homme – tout comme toi…

Occasion d’ajouter qu’il n’y a pratiquement pas de chants de guerre dans le répertoire de chants israéliens, on ne parle pas d’ennemis à vaincre  (ni “qu’un sang impur abreuve nos sillons…”!). Les seules allusions à la situation de guerre se retrouvent dans les chants tristes qui rappellent le camarade tombé (“Nous étions du même village…”), les deux frères unis dans la mort (“Les deux chênes tombèrent dans la vallée”), la phrase d’Isaïe “On forgera les épées en soc de charrue”, la prière d’un enfant (“Mon Dieu, je voulais seulement que tu saches,… Cette nuit dans mon lit, j’ai rêvé d’un ange apportant la paix,… et je me suis réveillé, et puis… enfin je voulais seulement te dire ça”).

C’est le genre de chants que l’on entend fréquemment à la radio.  Et c’est peut-être le signe de quelque chose…

 

Désinformation

“Pour ne pas vous créer d’ennuis”

Il y a un mois, une amie de France (“abonnée” à notre Écho), professeur  à la Sorbonne et chercheur au CNRS après avoir été 13 ans en Israël, a été interviewée récemment par le journal régional, et le journaliste s’étonne : “Ce que vous dites (d’Israël) ne ressemble pas à ce qu’on entend en général…” et quelques jours après il lui dit: “Finalement on a pensé ne pas publier l’interview… pour ne pas vous créer d’ennuis !” Elle assure, en vain, qu’elle ne craint rien, qu’elle dit simplement ce qu’elle pense, ce qu’elle sait, à partir de son expérience sur place. Mais peu après vient l’annonce : la  rédaction a décidé de ne pas faire paraître l’article. Deux jeunes filles auront plus de chance qu’elle: après 13 jours à Bethléem, elles expriment violemment leurs impressions. Cela, bien sûr, est publié.

“La ligne du journal”

Cela rappelle ce qui est arrivé à notre cher Bruno Hussar, le fondateur du village de Nevé Shalom où vivent ensemble par choix Juifs et Arabes. Notre ami avait écrit il y a quelques années à un journal chrétien, pour parler de son expérience dans ce pays. Le journal lui avait répondu : “Merci, mais nous ne pouvons publier votre témoignage… Ce n’est pas la ligne de notre journal.”  Une autre formule du genre que l’on rencontre parfois est : “Ce n’est pas ce que nos lecteurs attendent de nous.”

Préférences…

Un autre système consiste à trier et censurer ce que l’on publie. Le même journal publia dans le passé des extraits d’un livre intitulé “Journal de Judée”. L’auteur, un officier israélien embarrassé de sa tâche d’occupant, racontait son travail au jour le jour. Les choses pénibles que les Palestiniens devaient endurer, mais aussi les beaux moments, l’entraide humanitaire, les conversations sympathiques. Le journal publia de longs passages du livre sur une page complète. De ci de là entre les paragraphes figurait le signe […]. C’était tout simplement tous les passages positifs, sautés méthodiquement.

Il est bon d’avoir cela en mémoire quand on lit la presse, surtout en cette période.

Le choix des images

Les images frappent plus que les mots, c’est connu et reconnu.

Une israélienne d’Australie racontait ces jours-ci que les interviews sont souvent peu équilibrées : quelques minutes à un Israélien et une demi-heure à un Palestinien. Mais surtout elle remarquait que pendant l’interview de l’Israélien les scènes données en arrière-plan sont des tanks qui sillonnent les rues palestiniennes. L’interview du Palestinien ne sera bien sûr pas sur un fond d’attentat et de victimes israéliennes.

Un cas semblable : on décommande l’interview avec la mère d’un enfant israélien tué, mais on donne la parole à la mère du jeune auteur de l’attentat-suicide qui a causé sa mort.

Il est vrai qu’on ne peut que se taire quand on voit une maison détruite, une femme en pleurs. On retrouve là le problème des victimes innocentes, l’accumulation de la souffrance, du désespoir. Il est difficile au moment même de poser les questions : D’où cela vient-il, et comment en sortir ? La seule chose à noter peut-être, c’est que dans la séquelle des malheurs, on voit bien rarement dans la presse étrangère les scènes tragiques des victimes israéliennes, la mère blessée apprenant à l’hôpital la mort de son mari et de ses deux enfants, les corps déchiquetés qu’on ne peut identifier. Et les six attentats dans la même journée en divers points d’Israël. Ce sont des choses que la TV israélienne répugne à montrer, et cela explique aussi – partiellement – l’absence de ces vues dans les médias à l’étranger.

La violence et la révolte engendrent la réaction qui détruit à nouveau. On ne peut s’étonner que la personne hurle sa souffrance, et même son désir de supprimer celui qui a causé ce drame. On ne peut la juger. Un axiome juif dit : “Ne juge pas ton prochain tant que tu n’as pas été à sa place” et un autre dit “Ne juge pas un homme au paroxysme de sa douleur.”  Mais on peut espérer que les dirigeants, eux, pensent à ce que la prochaine action violente va déchaîner. Croire que la partie adverse va “enfin comprendre”, ou va craquer, est une grave illusion.

 

Flashes d’espoir

– Sur l’arrière-plan des attentats contre les civils israéliens et des ripostes israéliennes violentes, un groupe d’enfants israéliens correspond par Internet avec un groupe d’enfants palestiniens. Ils leur disent qu’ils ont conscience de la souffrance de la population palestinienne, et “que vous, en tout cas, vous n’êtes pour rien dans les attentats”. Les deux parties affirment leur opposition à toute violence, et disent combien ils sentent l’importance de continuer à échanger entre eux. “Il faut se connaître…”

– Récemment, dans la bande de Gaza, un gros tank israélien a sauté sur une puissante charge d’explosif. Une ambulance palestinienne qui passait par là a pu venir au secours des blessés israéliens. Nous espérons recevoir d’autres témoignages de ce genre. Ils ne manquent pas, mais les nouvelles tragiques qui se suivent de trop près ne s’attardent guère à les signaler.

– Le nouveau général en chef Ya’alon, dans une interview récente, a longuement présenté sa vue des choses. Des auditeurs en Israël lui ont beaucoup reproché certaines de ses paroles. Il avait entre autre mentionné le danger que représente le phénomène de quelques Arabes israéliens qui ont aidé des Palestiniens à préparer les attentats. Son expression de “cancer dans le corps du pays” avait suscité de vives réactions, ce qui l’a amené à se reprendre en s’excusant de ce terme dangereux.  Heureux l’homme qui sait reconnaître ses torts.

– Le 22 septembre, Ari Jesner, le frère aîné du jeune Yoni, tué dans un attentat à Jérusalem, annonce que la famille fait don de ses organes. Ari se réjouit qu’un des reins de son frère soient donnés à une fillette palestinienne de 8 ans. Yoni voulait être médecin, et sa famille voit dans ce don d’organes (l’autre rein et ses cornées ont sauvé d’autres malades) une façon de réaliser malgré tout son rêve. “Sauver une vie est un des grands principes du Judaïsme, et quand des médecins juifs et arabes travaillent ensemble, ils ne demandent pas quelle est la nationalité de leurs patients.” A noter qu’il y a eu dans le passé des cas semblables dans l’autre sens (dons faits par des palestiniens).

 

 

Humour en finale

Une lectrice nous écrit qu’il ne faut pas avoir peur d’un peu d’humour… Le sourire aide à survivre, et fait parfois réfléchir. D’où l’histoire suivante, qui n’est pas sans lien avec notre effort :

Préjugé favorable

Un rabbin se promène un jour de shabbat. Il voit un homme en train de fumer. Il s’approche et le salue gentiment :

– Good morning, monsieur n’est sûrement pas juif !

– Si, si, je suis juif ! répond l’homme un peu sèchement.

– Alors monsieur ne sait peut-être pas qu’aujourd'hui c'est shabbat…

– Mais si je le sais ! et alors ?

– Alors vous ignorez sûrement qu’on ne doit pas fumer le shabbat.

– Non, non,  je le sais très bien !  Et l’homme s’éloigne.

Le rabbin ferme les yeux et dit une bénédiction :

“Tu es béni Seigneur, qui as créé de tels juifs si sincères et si véridiques !”

                                                         

                                                         Yohanan Elihai

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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                                               http://echodisrael.free.fr

 

 

            Livres du mois :

                                               Alexandre Adler, J’ai vu finir le monde ancien, Grasset, 2002.

                                               Alexandre Del Valle, Le totalitarisme islamiste à l’assaut des démocraties,                                             éditions des Syrtes, 2002.

 

         Site internet conseillé :

                                               http://www.proche-orient.info

 

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            Certains nous ont proposé une contribution pour nous aider à financer ‘Un écho d’Israël’, nous           remercions ceux qui en ont déjà pris l’initiative.

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L’équipe de la rédaction de “Un écho d’Israël” :

Myriam Selz, Antoinette Brémond, Suzanne Millet, Cécile Pilverdier, Martine Debost, Yohanan Elihaï, Jean-Marie Allafort

 

Même si nous avons une ligne commune dictée par notre présence en Israël, il semble bon de rappeler le principe qui guide bien des publications et qui donne une certaine liberté à chacun :

La revue laisse aux auteurs des articles et comptes rendus l’entière responsabilité des opinions et jugements qu’ils expriment. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jérusalem, octobre 2002

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