La guérison du boiteux de la belle Porte.
Ac 3, 1-26

(Avec ce chapitre, prenons la Foi*)

Lisons une première fois le chapitre en entier.

1.   Le miracle (3,1-10)

Lisons ces versets.

Que se passe-t-il dans ce récit ? Nous pouvons lire Ac 14,8-10. Quelles sont les ressemblances ? Que précise le second texte ? « Voyant qu’il avait la foi pour être guéri ». Qu’est-ce que cela veut dire à votre avis ? Partageons. Si on a le temps prendre la Foi* ou la note b sur la foi en Mt 8,10.

v 1 : Que font Pierre et Jean ? A quel moment ? Que faisait-on à la neuvième heure ? Le sacrifice du soir. Prenons la note m. Est-ce qu’après la mort et la résurrection de Jésus,  les apôtres avaient changé leurs habitudes de prières ? Non, ils montaient au Temple comme d’habitude pour prier.

v 2 : Pourquoi le boiteux était à cet endroit et qu’attendait-il ? Est-ce qu’il a cherché à rencontrer les deux disciples ? A qui nous fait penser le boiteux ?

v 3 : Que fait le boiteux ? Comme d’habitude !

v 4 : Que se passe-t-il alors ? D’où vient cette audace de Pierre ? cf. Ac 2,14. Pensons à ce que nous avons vu fiche n°2 : l’audace et l’autorité que nous donne le Saint Esprit.

v 5 : Qu’attend le boiteux ? Rien de spécial par rapport à d’habitude, l’aumone !

v 6-8 : Que se passe-t-il alors ? Au nom de Jésus, il est guéri !

Quelle est la puissance du nom de Jésus ? Voyons Ac 3,16 (note b).

Pour la Bible, le nom donne l’identité de la personne. Connaître son nom nous donne un certain pouvoir sur lui. Ici croire au nom de Jésus, c’est croire en la Puissance qu’il y a dans l’invocation de son nom.

Que fait après le malade guéri ? Il entre dans le Temple en marchant et louant Dieu. Est-ce que lorsque le Seigneur agi pour moi, je suis comme cet homme, marchant gambadant et louant le Seigneur ? Partageons. Lisons le Ps 103,2.

Il gambade, c'est-à-dire qu’il loue le Seigneur avec ce qui avait fait sa paralysie, là où il souffrait. De plus il entre dans le Temple, c'est-à-dire qu’il est intégré dans la communauté, lui qui à cause de son handicap n’avait pas accès au Temple (2 S 5,8).

Mendier à l’entrée du Temple c’est chercher sa vie hors de Dieu, et taxer ceux qui le rejoignent. En fait, comme l’aveugle-né de Jn 9, il n’y est pour rien : On le dépose là.

Lorsque Jésus, pendant sa vie terrestre guérissait, que voulait-il faire comprendre aux gens qui l’entouraient ? Lisons Lc 5,23. Partageons. Ce sont des signes qui attestent qu’il est le Messie attendu (Is 35,6 ; Ml 3,20).

v 9-10 : Que se passe-t-il autour de ce « boiteux » guéri ? Quelle est la question sous-jacente au v 10 ? « Est-ce bien lui ? » Est-ce que nous croyons que le Seigneur peut transformer quelqu’un de notre entourage que nous connaissons « parfaitement » ? Nous voyons le même genre de réaction chez les gens autour de l’aveugle-né dans Jn 9,18-23.

Lisons aussi Lc 1,18-20 : Zacharie et sa prière. Que se passe-t-il ? Zacharie ne croit pas qu’elle puisse être exaucée (lui et sa femme sont parfaits nous dit le texte...)

2.   La proclamation de la Parole accompagne le miracle (3,11-26).

Lisons ces versets.

v 11 : Que fait la foule ? Pourquoi ? Nous retrouvons aussi la superstition des gens autour de Paul en Lycaonie en Ac 14,8-ss.

v 12 : Que fait Pierre ? Il témoigne de la personne à qui est attaché le Nom qui a apporté la guérison à cet homme. Plaque-t-il sa prédication ? Non, il s’adapte à la situation présente et « profite » de cet événement pour annoncer Jésus, mort et ressuscité, vivant et agissant aujourd’hui par sa Parole. C’est-à-dire le kérygme !

Relisons bien le discours de Pierre et regardons les points importants qu’il donne dans son annonce.

v 13 : Il situe Jésus dans la lignée du Serviteur qui a été glorifié par le Dieu d’Abraham, d’Isaac et Jacob. Il met donc Jésus en lien direct avec l’Ancien Testament. Quel est ce Serviteur ? Isaïe nous livre plusieurs chants du Serviteur : lisons Is 42,1-9 et 52,13-53,12. Partageons sur ce Serviteur.

v 14-15a : Qui a crucifié Jésus ? « C’est vous qui l’avez tué ». Est-ce une accusation ? Non c’est une constatation. Lisons aussi Is 53,4-6 et 1 P 2,24. C’est le ON anonyme (la foule est cruelle) qui est superficiel et fait des bêtises = perversion du droit, gracier un assassin.

Mais cela ne reste pas en malédiction. Lisons Rm 8,31-39. Voyons plus loin en Rm 11,11. Leur faux pas est providentiel.

Comment Pierre définit Jésus : le Saint, le Juste. Que veut dire ses deux termes ? Partageons.

Puis lisons pour « Saint » : Lc 1,35 ; Mc 1,24 et la note e.

Pour « Juste » lisons : Is 53,11 ; Mt 27,19 ; Lc 23,47 ; 1 P 3,18 ; 1 Jn 2,1.

v 15b : Quelle est la réponse de Dieu à cette mise à mort de Jésus ? Sa résurrection d’entre les morts. Lisons Ph 2,6-11. Le v 9 nous indique la réponse de Dieu à l’obéissance et à la descente de Jésus.

Il faut déjouer le cycle faute-punition. Car l’histoire ne s’efface pas mais alors qui va en porter le poids ?

v 16 : Encore une fois l’auteur nous rappelle l’importance de la foi en son nom. Comprenons le raisonnement de Jésus sur la résurrection pour contrer les sadducéens : Abraham, Isaac, Jacob vivent par leurs noms (inscrits au livre de vie) Mc 12,26 ;Lc 10,20 ; Ph 4,3.

v 17-24 : Que souligne Pierre dans ces quelques versets ? L’accomplissement des Ecritures. Voyons v 18,22 et 24. Et la note i. Qu’est-ce que cela veut dire ? Que Dieu avait-il dans son plan ? Avait-il « prévu » la mort de Jésus pour le salut du monde ? 

A quel moment dans les Evangiles les disciples font-ils le lien avec l’Ecriture ? Est-il possible de le faire sans l’Esprit Saint ? Que dit la voix du démon ?

Au v 19 : Pierre invite ses auditeurs à quelles démarches ? Repentance et conversion.

Que veut dire ces deux mots. Partageons.

Repentance : lisons Ac 15,17 : « rentrant en lui-même »

Conversion (techouva (heb) metanoia (gr)): En ski, c’est faire demi-tour ! On se détourne du « monde » pour se tourner vers Dieu.

Après ces événements que va-t-il se passer ? Le retour en gloire de Jésus v 21. Comment attendons-nous ce retour glorieux ?

Quel est le relais ici et maintenant ? Pour nous chrétiens catholiques, c’est l’Eucharistie qui joue ce rôle. Qu’en est-il aujourd’hui pour les juifs ?

v 25-26 : Lisons Rm 9,4. Le Christ est venu d’abord pour le Juif puis pour le païen. Rm 1,16.

Paul va toujours prêcher premièrement dans les synagogues.