Textes bibliques du jour

Pour lire les textes de la Parole du jour  selon le rite latin et avoir un petit commentaire cliquez ici

 

Annonces actuelles

Liens externes

Beaucoup de sites bibliques, sur Israël...sont très intéressants. Ici vous trouverez une liste qui s'allongera au fur et à mesure. Voir la liste.

Glânures...

Prière de St Ignace

 « Seigneur Jésus,
apprenez-nous à être généreux,
à vous servir comme vous le méritez,
à donner sans compter,
à combattre sans souci des blessures,
à travailler sans chercher le repos,
à nous dépenser sans attendre d’autre récompense
que celle de savoir que nous faisons votre Sainte volonté. »

Si voulez lire plus cliquez ICI

Actes des apôtres, fiche n° 27.

Fiche n°27.

L’ultime voyage de Paul pour Rome

Emprisonnement de Paul.

Ac 27,1-28,31.

 

(Avec ce chapitre, prenons le thème espérance* )

Lisons une première fois l’ensemble de ces chapitres qui forment un tout.

 

Est-ce que ces versets, nous font penser à un texte de l’Ancien Testament ? Au prophète Jonas.

Petite introduction au livre de Jonas : (contraste avec Paul, mais l’un et l’autre sont envoyés).

Contrairement aux autres Prophètes, ce petit livre est seulement un récit, sans oracles. Il est rattaché à Jonas fils d’Amittaï (2 R 14,25), prophète du temps de Jéroboam II roi d’Israël (env. 783-743), bien antérieur à la destruction de Ninive, la capitale assyrienne détruite en 612 av. J.-C.

Jonas est un mauvais prophète, qui résiste à l’appel de Dieu, mais convertit malgré lui Ninive, la grande ville païenne. Il y a une certaine ironie, puisque les grands prophètes comme Isaïe ou Jérémie échouent toujours à convertir Israël.

Dieu est campé comme le Créateur (Jon 1,9 ; 3,3+), entièrement maître de la nature et faisant des miracles à volonté. L’histoire d’Israël et l’élection sont absentes. Il y a pourtant une trace de l’Alliance et du rôle sacerdotal d’Israël (cf. Ex 19,5-6) puisque Dieu, dans sa toute-puissance, a besoin d’un prophète hébreu, si rétif soit-il, pour être annoncé aux païens.

 

Relisons le livre de Jonas.

Racontons l’histoire, en 4 parties :

1) Jonas refuse, Dieu est plus fort que son argent.

2) Dans la baleine.

3) Ninive se convertit.

4) Pédagogie divine, alors que Jonas voulait la punition des pécheurs (et nous ??). Comparons avec le voyage de Paul pour aller à Rome : Regardons les choses identiques, les choses qui différent… Ensuite, prenons le tableau ci-joint.

Partageons sur ce qui nous touche, qui nous rejoint. Comment répondons-nous aux appels du Seigneur dans nos vies ?

 

Jésus parle du signe de Jonas : Lisons Lc 11,30 et Mt 12,39 ; 16,4. Comment comprenons-nous ce signe ? Regardons aussi les différents circuits : celui de Jonas et celui de Paul.

 

Revenons au Actes des apôtres :

Souvenons-nous de la conclusion du chapitre précédent : le roi Agrippa, le gouverneur Festus, Bérénice et ceux qui ont entendu le discours de Paul reconnaissent qu’il n’a rien fait qui mérite la mort ni les chaines. Il aurait pu être relâché s’il n’en avait appelé à César !

En lisant ces chapitres, nous pouvons nous demander pourquoi tant de détails sur ce voyage de Paul. Il est vrai qu’au temps de l’antiquité les voyages en mer étaient difficiles. Lisons 2 Co 11,25.

27,1-8 : l’heure du départ a sonné !

Avons-nous un élément qui nous permet de situer la date du départ ? Non pas ici.

v 1 : A qui est confié Paul ? Julius de la cohorte d’Augusta. Part-il seul ? Non il y a d’autres prisonniers avec lui.

v 2 : Regardons sur une carte pour suivre le circuit de Paul.

Il est possiblequ’Aristarque dont on parle est le même qu’Ac 19,29, mais nous n’avons pas de preuve.

v 3 : Quelles faveurs obtient Paul ?

v 4-8 : La route n’a pas l’air très facile. Pourquoi ? Vents contraires, … Que provoque cela ? Lenteur de la navigation, pas possible d’accoster, côtoiement pénible…

Au v 6 : Que fait le centurion ? Changement de navire et embarcation de tous !

v 8 : Où accostent-ils ? Un endroit appelé Bons-Ports ! Pourquoi hiverner ?

27,9- 26 : de plus en plus difficile cette traversée !

v 9-20 : les difficultés s’amoncellent.

v 9 : Qu’avons-nous sur l’indication de temps ? Le verset nous dit : « même le Jeûne était passé ». Qu’est-ce que ce Jeûne ? C’est un autre nom pour la fête d’Expiation, du Yom Kippour. De quoi nous souvenons-nous sur cette fête ? Partageons

Lisons Lv 23,26-32 et Lv 16,1-34. Que fait Aaron, grand prêtre au v 6 et v 15-16 ? Il fait d’abord un sacrifice pour lui, puis pour lui et sa famille puis pour le peuple tout entier.

Combien de fois par an célèbre-t-on cette fête ? v 34. Une fois !

Cela nous donne un petit indice du moment de l’année : c’est une fête d’automne du mois de Tischri (7 ème mois biblique).

Deux choses essentielles durant cette fête de Yom Kippour :

1)      C’est la seule fois dans l’année ou le Grand Prêtre entre dans le Saint des saints du Temple et la seule fois également où prononce le nom de Dieu. Il passe derrière le voile. Etant ainsi en relation proche avec Dieu, il peut être prophète, même sans s’en douter, cf. Jn 11,51 Caïphe.

2)      L’envoi du bouc émissaire au désert à Azazel en portant le péché du peuple. Expression courante dans les groupes : charger qqn des fautes et le virer.

 

v 10 : Que fait Paul ? Il avertit comme un prophète. v 11-12 : Que font-ils ? Ils n’écoutent pas et se mettent en route.

v 13-20 : Que se passe-t-il dans ces versets ? Danger. Ils délestent le navire. Au v 20 : Dans quel état sont tous les passagers du bateau ? Plus d’espoir de salut.

 

v 21-26 : Paul, prophète.

v 21 : Que fait Paul et où est-il ? Il se tient debout, au milieu des autres. Qu’est-ce que cela veut dire être debout ? (Souvenons-nous : Jonas est couché, seul, au fond du bateau).

v 21-25 : Que dit Paul à ses « compagnons » de voyage ? Il les encourage. Pourquoi peut-il encourager les autres ? Lisons Ac 23,11. Parce qu’il a été lui-même encouragé par le Seigneur. Lisons 1 Th 5,14-15, He 3,7-14 ; 10,25. Quand le Seigneur nous demande de nous encourager ? Quand les temps sont difficiles. Pour quelles raisons nous encourager ? Pour garder notre cœur ouvert à la Parole. Savons-nous nous encourager les uns les autres, ou entrons nous rapidement dans le jugement ? Partageons.

 

Lisons Jn 16,33 : Que nous dit le Seigneur Jésus ? Il y aura des tempêtes dans nos vies. Quelle est la promesse ? Le Seigneur est vainqueur du monde ! Le Seigneur ne nous promet pas une vie rose ! Mais il promet d’être toujours avec nous. Lisons Mt 28,20b. Est-ce que j’arrive à vivre ces moments de tempête avec le Seigneur en croyant à sa Victoire ? Partageons.

 

27,27-44 : « Nul d’entre vous ne perdra un cheveu de sa tête ! » v34.

v 27-32.Approche de la terre ferme.

v 27-28 : A quelle heure sentent-ils l’approche de la terre ? À Minuit, l’heure la plus sombre. Parfois dans la nuit la plus noire, nous sentons que la terre ferme n’est pas loin !

v 29 : Un mot m’intéresse : l’ancre. Savons-nous quelle vertu théologale représente l’ancre dans la Bible ? Lisons He 6,18-20. L’espérance. Quelle est votre espérance ? Quelle est l’espérance biblique ? Prenons l‘espérance*.

 

v 33-38 : Partage du pain.

v 33-34 : Que fait Paul encore une fois ? Il encourage. C’est un des rôles du prophète.

v 35 : Que fait Paul à ce moment-là ? A quoi cela vous fait-il penser ? Mc 9,6 ; Lc 22,19 ; Ac 2,42. Que fait Jésus en Mc 9 avant de distribuer le pain ? Et en Lc 22. Que préfigure dans ce texte le pain qu’il partage ? A quoi étaient fidèles et assidus les premiers chrétiens ? Dans ce que Paul fait ici, il y a une allusion directe à l’eucharistie.

v 36 : Que se passe-t-il quand ils ont mangé de ce pain ? Ils retrouvent leur courage. Le pain de l’eucharistie est une force pour notre route et nous donne le courage de continuer la route.

Suis-je assidu à l’Eucharistie ?

 

v 39-44 : Arrivée sur la terre ferme.

v 39-41 : Encore des difficultés.

v 42 : Que veulent faire les soldats et pourquoi ? A la différence de ce qui se passe pour Jonas v 43 : Que veut le centurion pour Paul ? Sauver Paul. Que doivent faire tous les prisonniers ? Rejoindre la terre ferme. v 44 : Que se passe-t-il alors ? Relisons le v 22. Qu’avait annoncé Paul ? Et cela s’est réalisé ! Si nous entendons la voix du Seigneur : cela se passe ainsi !

28,1-10 : Séjour à Malte.

v 1-6 : Morsure de la vipère

Que se passe-t-il pour Paul dans ces versets ? Il se fait piquer par une vipère. Et alors ? Meurt-il ? Lisons Mc 16,18 ; Lc 10,19. Qu’avait promis le Seigneur après sa résurrection à ceux qui annonceraient son nom ? Avons-nous à craindre quelque chose ? Est-ce que je suis abandonnée dans les mains du Seigneur et je lui fais confiance en toutes choses ? « Ne vous inquiétez de rien » : Relisons Mt 6,33-34.

Quelle est la réaction de ceux qui regardent la scène ? A quel moment des auditeurs de Paul ont déjà cru qu’il était un dieu ? Lisons Ac 14,11. Quelle avait été la réaction de Paul et Barnabé. Quel avait été leur message ? v 15-17. Le but : annoncer le Dieu vivant et d’abandonner les idoles.

v 7-10 : Guérison et Evangélisation.

Que racontent ces versets ? A quoi cela nous fait-il penser. Lisons Mc 1,29-31. Que fait Jésus quand il arrive chez Pierre ? Lisons Ac 5,15-16 ; Mt 10,7-13 : Que fait celui qui évangélise ? Il guérit les malades et annonce la venue du Royaume. Du coup réfléchissons : Comment Paul vit-il son voyage ? Comme un voyage d’évangélisation ! Il n’attend pas d’avoir programmé un temps spécial d’évangélisation mais il se sert de toutes les occasions (faciles ou difficiles) de sa vie pour évangéliser. Lisons Mt 10,7. Un petit mot est important : « chemin faisant ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Nous faisons le chemin que nous devons suivre, et lors de ce chemin, nous gardons à cœur l’évangélisation dès qu’il y a des occasions !

Lisons Lc 4,40 ; Mc 1,32-33 ; 6,55-56. Que fait Jésus quand il passe sur les chemins ? Que voyons-nous entre Jésus et Paul. Le disciple fait comme son maitre ! Lisons Jn 14,12.

v 11-16 : De Malte à Rome.

Que se passe-t-il dans ces versets ? v 14-15 : Qui rencontrent-ils sur la route ou à l’arrivée ? Des frères. Qu’est-ce que sont des frères ? Paul dans ses lettres utilise très souvent le mot frères : cela peut-être ses frères de race, ou ses frères dans la foi.

Dans les Evangiles, Jésus utilise aussi ce mot Lisons : Lc 8,20-21 ; Mt 23,8. Qui sont les frères ?

 

Que provoque la rencontre avec les frères dans le cœur de Paul ? La consolation (v 14) et le courage (v 15).

Qu’est-ce que la consolation ? Qui la procure ? Lisons 2 Co 1,3-7 ; 2 Th 2,16-17 ; Ac 9,31, Rm 15,4-5 ; 1,11. La consolation peut venir de différents côtés : du Père, de l’Esprit Saint, des Ecritures ou de la communauté. Lisons précisément les versets ? Avons-nous déjà vécu des consolations de la part du Seigneur, de l’Esprit ou des Ecritures. Sommes-nous des consolateurs pour les gens qui nous entourent (2 Co 1,4) ?

Paul reprend courage. Souvenons-nous à quel moment a-il déjà repris courage ? Ac 27,38. Donc Paul retrouve le courage après avoir partagé le pain (l’Eucharistie) et lorsqu’il rencontre des frères. Et moi : Est-ce que je suis renouvelé dans mon courage lorsque je rencontre et partage avec des frères ? Partageons.

v 16 : Comment était Paul ? Lisons la note c. Pas facile à vivre tous les jours !!!

28,17-22 : Prise de contact avec les Juifs de Rome.

Que fait Paul après s’être installé à Rome ? Il convoque les notables juifs.

 

v 17-20 : Que dit Paul ? Il retrace rapidement son parcours au cours de son procès.

v 17 : Ce n’est pas exactement comme cela que cela s’est passé ? Ac 21,30-33. Ce sont les Romains qui ont « sauvé » Paul de la main des Juifs. Cela se rapproche de la prophétie d’Agabus : Ac 21,11.

A quoi cela fait penser cette description ? Au procès de Jésus, Jn 18,12-ss.

v 18 : Souvenons-nous de l’enquête qui a été faite. Il y en a eu d’ailleurs plusieurs : Ac 23,28-29 ; 25-25 ; 26,31-32. Relisons Jn 19,6.

v 19a : Ici, c’est la reprise d’Ac 25,7-12 sous un éclairage inattendu. Paul fait appel à César pour éviter un transfert à Jérusalem. Paul reste solidaire d’Israël malgré tous les ennuis que lui valent ses congénères.

v 19b : Ici, nous avons une précision nouvelle : « Rien contre ma nation » (Ac 24,17 ; 26,4).

v 20 : Sur quoi insiste-t-il encore une fois ? Sur l’espérance d’Israël. Nous avons rencontré ce thème déjà 3 fois au cours du procès 23,6 ; 24,15 ; 26,6-7. De quoi il s’agit ? De la résurrection des morts, du Messie, Premier né d’entre les morts.

 

v 21-22 : Que répondent les Juifs qui l’écoutent ? Que veulent-ils savoir et comprendre ? « Ce parti-là » nous dit le texte : Quel est ce parti ? La Voie ! Nous en avons déjà parlé 24,5.14.

« Rencontrer la contradiction » : Depuis toujours les prophètes sont rejetés, persécutés… par ceux qu’ils veulent sauver. Lisons 1 R 18,17-18 ; Le prophète s’en prend à tout un peuple idolâtre et ensuite le peuple veut le tuer. Am 7,10-16 : Les autorités refusent Amos qui dit la vérité. Lisons aussi Jr 26,11-12. Partageons.

Au cours de ces versets, Luc fait un rappel au lecteur de ce qu’il a déjà entendu, c’est comme un récapitulatif de l’histoire du procès.

28, 23-29 : Déclaration de Paul aux Juifs de Rome.

v 23 : Que fait Paul ? Il veut les persuader au sujet de Jésus. Comment ? En partant de la Loi de Moïse et des Prophètes.

Lisons Lc 24,25-27. Que fait Jésus pour faire comprendre aux disciples d’Emmaüs ce qui se passe ? Il part aussi de la Loi de Moïse et des Prophètes. Qu’est-ce que cela veut dire ? Nous ne pouvons comprendre Jésus et sa Venue pour le salut du monde si nous ne reprenons pas l’Ancien Testament ? Lisons 1 P 1,10-12 ; Lc 16,29-31 ; 1 Co 10,1-6. A quoi servent les prophéties, les paroles de l’Ancien Testament ? Que dit le Seigneur au riche qui veut que quelqu’un ressuscite d’entre les morts pour que ses frères croient ? Comment comprenons-nous cela ?

v 24-25: Quelle est la réaction de son auditoire ? Quelle est la différence après la prédication de Jonas à Ninive ? Jn 3,5-8. Ils ne sont pas d’accord entre eux. C’est le contraire d’Ac 2,42.46 lorsque le Saint Esprit a rempli leur cœur.

Que fait alors Paul ? Il utilise la Parole pour confirmer ce qui se passe.

 

« Paroles dites à vos pères » — une variante plus ancienne dit « à nos pères ». Comme Isaïe Paul se voit solidaire du peuple juif, voir Rm 9,3-4. Le refus des juifs est donc providentiel.

 

v 26-27 : C’est la reprise d’Is 6,9-10.

Nous avons vu fiche 17, le début d’Is 6 :

-          le prophète est placé devant la Majesté de Dieu.

-          Il se reconnait pécheur au milieu d’un peuple pécheur.

-          Il est pardonné par Dieu.

-          Dieu cherche un « envoyé » : « Qui enverrais-je ? ».

-          Réponse du prophète : « Me voici ».

-          Envoi par Dieu du prophète avec la prophétie dont nous avons la reprise dans les Actes.

Quel est le rôle du prophète ? Is 6,8-10.

v 11-13 : Quel est alors le cri du prophète ? Et la réponse de Dieu ?

 

Est-ce que Dieu veut l’endurcissement des cœurs ?

Souvenons-nous de Pharaon. Parfois le texte nous dit que le cœur de Pharaon s’endurcit (Ex 7,13 ; 7,22 ; 8,15 ; 9,35); Parfois c’est Dieu qui endurcit son cœur (9,12 ; 10,20 ; 11,10).

Qu’est-ce que cela veut dire ?

 

Revenons aux Actes.

Que veut dire ces paroles adressées au Juifs qui viennent visiter Paul ?

 

Qui a été endurci ? Paul désire que son peuple accepte le message du kérygme. Mails il y a un endurcissement. Que fait alors Paul ? Il essaye de comprendre le dessein du Seigneur, car il ne se résigne pas à considérer les Juifs comme de simples païens.

Relisons Rm 11,11-15. Quel est le but de leur faux pas ? Le salut des païens. v 12 : Qu’a obtenu le monde « grâce » à leur faux-pas ? Quel est le but de Paul ? Exciter la jalousie de ceux de son sang. v 15 : Qu’a été leur mise à l’écart et quelle sera leur admission ?

Rm 11,25-32 : Encore une fois on parle d’endurcissement. Mais ici ce n’est pas Dieu qui les a endurcis (11,7) mais eux-mêmes (v 25). Quel est le but ? L’entrée de la totalité des païens. Que rappelle le Seigneur au v 28-29 ? Tous sont désobéissants : les fils d’Israël et les païens. Que promet le Seigneur au v 30-32 ? Tous ils obtiendront miséricorde !

Rm 11,33-36. Quelle est la conclusion de Paul ? Que fait alors Paul devant le dessein extraordinaire de Dieu ? Il s’extasie et entre dans une grande louange et une action de grâces.

Et moi, quelle est ma réaction devant le plan de Dieu sur l’humanité toute entière, composée de Juifs et de « païens » ?

Paul suit la pensée biblique : Celui qui n’est pas fidèle à Dieu est idolâtre, qu’il soit israélite ou « païen ». Il n’y a pas de troisième case C’est pour cela que le sort des Juifs le tracasse car il a du mal à en faire de simples « païens ». 

 

Jésus utilise aussi cette prophétie en Mt 13,13-17. Qui n’entend rien ?

Qui a des oreilles qu’ils entendent !

 

Ac 28,28. Quelle est la parole de Paul ? Le salut est envoyé aux païens. Relisons au début de l’Evangile de Lc 2,30-32.34 et Lc 3,6 qui cite Is 40,5. De quoi Luc nous parle-t-il au début de son Evangile ? Du salut ! Que voit Syméon de ses propres yeux ? Le salut ! Que se passe-t-il au v 34 ? Cet enfant amènera la chute et le relèvement de beaucoup. Ici à la fin des Actes (fin de l’œuvre de Luc) n’est-ce pas ce que nous voyons ? Et en Lc 3,6 que dit la prophétie ? Toute chair verra le salut. Qui englobe toute chair ? Les Juifs et les païens.

 

Que feront les païens ? Ils écouteront. Lisons Rm 10,14-17. La foi nait de la prédication.

Regardons dans ces versets (v 17-28) l’utilisation et l’évolution du verbe écouter-entendre.

Rappelons-nous l’importance de l’écoute pour Israël. C’est sa profession de foi : « Ecoute Israël… » Dt 6,4. Le Seigneur lui rappelle souvent : Relisons : Dt 4,1 ; 9,1 ; 20,3 ; 27,9-10. Avant chaque étape importante de sa vie, Le Seigneur rappelle à Israël, devenu peuple pour le Seigneur, de l’écouter.

 

Deux faits coexistent et sont inséparables : La promesse du salut messianique avait été faite aux Juifs, ce sont les gentils qui bénéficient de sa réalisation. Mais il faut introduire une autre donnée : l’incrédulité des Juifs aussi bien que l’accession des gentils au salut sont présentés comme accomplissant les Ecritures. Les deux faits ne s’expliquent donc pas l’un par l’autre mais à partir du dessein de Dieu. C’est pour cela que Paul entre dans une immense louange à la fin de Rm 11.

 

Pour l’incrédulité des Juifs

Luc s’attache d’abord à corriger les proportions : Pour Jérusalem des milliers (2,41 ; 4,4 ; 21,20). Des Juifs ont adhéré à la foi chrétienne. Il y en a aussi dans la diaspora et à Rome. Donc la prédication de Rome ne reste pas sans effet ! L’argument prophétique joue aussi son rôle : pressentie par Moïse (Ac 3,23) ; annoncée en terme énigmatique par Ha (Ac 13,40-41) et en terme clair dans la finale ici Ac 28,25-27. Cette incrédulité prolonge dans le présent un endurcissement qui s’est manifesté tout au long de l’histoire biblique (Ac 7,51). Qui est aussi dans chacun de nos cœurs !

 

Pour l’accession des Gentils au salut.

Luc fait appel à une considération scripturaire qui lui est propre. Le don du salut aux gentils est annoncé comme partie intégrante de l’œuvre du Messie (Lc 24,47 ; Ac 13,47 ; 26,23). L’entrée des gentils dans l’histoire du salut devient ainsi un signe permettant de reconnaitre que Jésus est bien le Messie promis à Israël.

Le « salut envoyé aux gentils » (Ac 28,28) est celui-là même dont Isaïe avait dit « Toute chair verra le salut de Dieu », Lc 3,6.

(Ces 3 derniers paragraphes sont inspirés du livre de J. Dupont, Nouvelles études sur les Actes, p 510-511)

Conclusion. Ac 28,30-31

C’est la conclusion des Actes. Souvenons-nous de la fin du livre de Jonas : Il est libre et semble complétement emprisonné dans ses sentiments… Ici, que fait Paul ? Il est prisonnier et semble complétement libre. Que fait-il ? Il continue de proclamer la Bonne Nouvelle. Comment annonce-t-il cela ? Avec assurance et sans obstacle !

Qu’est-ce que cela veut dire ? Il n’a pas peur qu’on lui prenne sa vie, il est libre.

 

 

 

Pour infos.

 

Parallèle : Flavius Josèphe, le prêtre né à Jérusalem en 37 et l’unique historien de Judée de l’époque (temple, guerre, etc.) est arrivé à Rome en 67 prisonnier des Romains. Affranchi romain ensuite (d’où son nom de Flavius, le nom de l’empereur Vespasien), il a voulu recentrer le judaïsme sur Rome (en grec), tout en réaffirmant l’importance du temple, qui avait recommencé à plus petite échelle après les désastres de 70.

Son entreprise n’a pas abouti, alors qu’en Judée, un petit groupe de sages aux attaches galiléennes, héritiers de Gamaliel le maître de Paul, a recréé une suite, avec le judaïsme rabbinique encore actuel, le tout en hébreu/araméen et avec de fortes connexions babyloniennes.