Textes bibliques du jour

Pour lire les textes de la Parole du jour  selon le rite latin et avoir un petit commentaire cliquez ici

 

Annonces actuelles

Liens externes

Beaucoup de sites bibliques, sur Israël...sont très intéressants. Ici vous trouverez une liste qui s'allongera au fur et à mesure. Voir la liste.

Glânures...

Prière de St Ignace

 « Seigneur Jésus,
apprenez-nous à être généreux,
à vous servir comme vous le méritez,
à donner sans compter,
à combattre sans souci des blessures,
à travailler sans chercher le repos,
à nous dépenser sans attendre d’autre récompense
que celle de savoir que nous faisons votre Sainte volonté. »

Si voulez lire plus cliquez ICI

Actes des apôtres, fiche n° 24.

Paul, prisonnier isolé.
Ac 22,30 – 23,35.

(Bibliographie : Témoins de la parole de la grâce. Actes des apôtres. Tome 2. Lecture continue. P. Bossuyt et J. Radermakers, pp 667-675, IET, Bruxelles).

Lisons une première fois le chapitre en entier (en incluant 22,30).

1.   Comparution de Paul devant le sanhédrin : Ac 22,30 – 23,11.

Relisons ces versets. En reprenant les quelques derniers versets du chapitre 22 pour se remettre dans le contexte et se souvenir avec qui Paul parle.

Paul est invité une nouvelle fois à présenter sa défense. Souvenons-nous, en Ac 22,1-21. Paul reçoit l’autorisation de présenter sa défense devant la foule juste avant d’être emmené dans la forteresse, mais en vain…. Relisons aussi le v 22.

Au v 30 : Qui veut savoir de quoi on accuse Paul ? Le tribun, officiel de l’armée romaine (plus ou moins colonel). Pourquoi ? Parce qu’on ne retient pas un citoyen romain sans raison et le déchainement de la foule n’a pas permis au tribun de retirer des informations claires. Que fait-il alors ? Il organise une comparution et poursuit son enquête afin de déterminer les griefs précis formulés par les Juifs. Devant qui Paul se retrouve-t-il ? Les grands prêtres et tout le sanhédrin.

Qu’est-ce que le sanhédrin ? Certaines traductions mettent « le grand conseil ». En théorie, il était compétent à l’époque pour toute affaire juive, civile ou religieuse, mais Paul, citoyen romain, lui échappe, et le tribun y veille.

v 1 : Que fait d’abord Paul ? Il fixe son regard. On a l’impression que c’est Paul qui dirige le débat.

Souvenons-nous dans les évangiles des moments où « Jésus fixa son regard » sur quelqu’un, sur une assemblée... Lisons Lc 20,17 ; Mc 3,5 ; Mc 3,34 ; Mc 10,27 ; Mc 10,21 ; Lc 22,61. Regardons le contexte de ces versets. A quel moment Jésus fixe-t-il son regard sur la foule ? Quel est le sens de son regard dans ces différents textes ? Partageons. Avons-nous déjà vu le regard de Jésus se poser sur nous d’une façon ou d’une autre ?

Par quoi Paul commence-t-il son discours ?

« Hommes frères » : qu’est-ce que cela signifie ? Lisons en 22,1 et 7,2. Comment Paul s’adresse à son auditoire ? Et Pierre en Ac 4,9 ? Que signifie l’expression que Paul utilise aujourd’hui dans ce texte ? Nous avons l’impression qu’il s’adresse à des pairs.

Ensuite de quoi parle-t-il ? De sa conduite. Que met-il en avant ? Sa bonne conscience. Qu’est-ce que la conscience ? Sens moral intrinsèque. Qu’est-ce qu’avoir bonne conscience ? N’avoir rien à se reprocher, être sans division. Les pharisiens pensent n’avoir rien à se reprocher mais ce n’est pas de la bonne conscience, mais un aveuglement. Jésus leur reproche d’être superficiels (cléricalisme : tout savoir sur Dieu, sauf ce qui se passe réellement).

La bonne conscience est une caractéristique de la morale paulinienne. Lisons 1 Co 4,4 ; 2 Co 1 ,12 ; 1 Tm 1,19 ; 2 Tm 1,3, He 13,18. Comment comprenons-nous ces versets et surtout cette expression ?

En grec le mot employé est : « être citoyen pour Dieu ». On retrouve la même expression en Ph 1,27. Qu’est-ce que cela veut dire ? Paul se place au niveau de sa responsabilité face à Dieu comme tout bon citoyen. C’est à cette hauteur qu’il veut mettre le débat. Dans son cas précis, il a conscience d’être fidèle à Dieu et au judaïsme, ce que n’acceptent pas ses compatriotes, d’où l’éclat en 22,22 et la réaction du grand prêtre.

Peut-être cela déplait-il au grand prêtre ! Car au v 2, que fait le grand prêtre ? Quel est le sens de ce geste ? Faire taire Paul comme plus haut Pierre et Jean (4,17). En principe quand frappe-t-on sur la bouche ? Après que le prévenu se soit défendu. Paul ici n’a pas encore commencé directement sa défense. Lisons Lv 19,15. Qu’est censé faire le grand prêtre à cette occasion ? Exercer la justice. Avec ce geste le fait-il ? Il viole la loi qu’il est censé défendre.

v 3 : Quelle est la réaction de Paul ? Il reprend une image du prophète Ezéchiel. Lisons Ez 13,10-15. Quelle est le sens de cette parole ? Paul dénonce le péché et annonce le châtiment.

v 4 : Quelle est la réaction de l’assistance ? Ils sont stupéfaits par la réponse de Paul. Paul n’a pas repéré qu’Ananie était le grand prêtre. v 5 : Paul reprend une citation d’Ex 22,27. Paul veut être fidèle à la Loi et ne veut pas injurier le grand prêtre.

Lisons Jn 18,22. Que fait l’un des gardes à Jésus ? Nous pouvons voir un parallèle entre le procès de Paul et celui de Jésus. Lisons Mt 10,24-32. Que nous dit ce texte ? Le disciple n’est pas plus grand que le maitre. Qu’est-ce que cela veut dire ?

Et pour ma vie ? Suis-je prêt à me positionner pour le Seigneur quoi qu’il m’en coûte ! Pourquoi est-ce difficile ? Partageons. N’oublions pas les v 30-31 : « Soyez donc sans crainte, vous valez mieux qu’une multitude de passereaux… ». Que promet le Seigneur au v 32 ? Quelle est alors l’espérance de Paul ?

Le verset central de cette partie est le v 6. Qu’annonce Paul ? Quelle est l’espérance d’Israël qu’il annonce ? La résurrection des morts pour une nation restaurée. Lisons Ez 37,1-14; Is 26,18-19 qui annoncent la résurrection du peuple. Pour les pharisiens cela concerne la résurrection des morts : Dn 12,2-3 et 2 M 7,1-23 donnent un visage à cette espérance.

Que fait-il en faisant cette annonce ? Il amène la zizanie au sein du sanhédrin. Pourquoi ? v 7-8. Les saducéens et les pharisiens s’opposent sur ces points. Les saducéens s’en tiennent à la lettre du Pentateuque seul, les pharisiens actualisent la Tora à la lumière des prophètes et des sages. Lisons Lc 20,27-40. Que répond Jésus aux saducéens ? Il dénonce leur erreur à partir de la Tora : Dieu est le Dieu des vivants, et il est le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, donc ils vivent.

Relisons Ac 4,2. Pour les saducéens, la résurrection est une croyance étrangère à l’Ecriture. Pour les pharisiens, c’est l’accomplissement des promesses faites aux pères et une conséquence de l’alliance. Quant à l’avènement des temps messianiques, les pharisiens attribuent un rôle important à l’Ange du Seigneur et à l’Esprit de Dieu, comme expressions de la bonté et de la puissance divines (Ml 3,1-3 ; 23) ; c’est l’espérance des apôtres en Ac 1. Les saducéens, au contraire ont une vision lointaine de l’action de Dieu : l’homme fait son propre destin. Les scribes pharisiens respectent davantage sa transcendance et son intimité : Le Seigneur Dieu agit par « son Ange et son Esprit », doctrine refusée par les saducéens. On comprend mieux la réponse des pharisiens au v 9.

Quel est le résultat de la proclamation de Paul au v 6 ? L’assemblée se divise. Relisons Ac 14,4. Que se passe-t-il quand Paul et Barnabé prêchent à Iconium ? Division, séparation… Lisons Lc 2,24 ; 12,49-53. Pourquoi la prédication de Paul est-elle difficile à admettre pour des Juifs ? Paul ne renie en rien son identité juive : Ac 21,39. Il ne renie pas son éducation pharisienne aux pieds de Gamaliel, il est de plus rempli de zèle Ac 22,3, Il agit en « citoyen de Dieu » Ac 23,1.

La discussion s’envenime et tourne à l’émeute (v 7-10). Certains scribes touchés au vif de leur foi reconnaissant l’innocence de l’accusé (v 9). Ils adoptent la même attitude que Gamaliel : relisons Ac 5,34-39.

v 10 : Que se passe-t-il ? La troupe descend dans la salle sur ordre du tribun pour « ravir » Paul. Ce sont les romains qui sauvent un juif parmi les Juifs ! C’est le tribun qui met de l’ordre dans le sanhédrin, parce qu’il est responsable de son citoyen romain.

Il semble que Luc veut nous montrer que Paul est dans la même ligne que les apôtres ses prédécesseurs. Témoins et imitateurs du Christ, ils sont traduits devant le sanhédrin : Pierre et Jean (4,5-6) ; les apôtres (5,18) ; Etienne (6,12) ; et avant eux, Jésus leur maitre à tous (Lc 22,66). L’ange est intervenu auprès des apôtres emprisonnés pour les envoyer enseigner (5,20 ; 12,11). Que fait le Seigneur pour Paul maintenant ? v 11 : Confirmation du Seigneur pour la mission confiée à Paul et un encouragement, mais les difficultés ne lui seront pas épargnées, bien au contraire = c’est là que se joue la persévérance et la foi des saints (Ap 13 :10). Souvenons-nous en 22,17-21 (extase dans le temple et ordre de mission). Même trajectoire : Jérusalem vers Rome, c’est la trajectoire de tout le livre des Actes. Relisons Ac 19,21. Paul a une mission universelle. Rome est le centre du monde païen.

2.   Complot contre Paul. Ac 23,12 – 22.

Relisons ces versets.

v 12-15 : Que décident les Juifs dans ces versets ? Un complot contre Paul par anathème. Que veut dire anathème ? (v12 ; 14 ; 21). Sentence de malédiction qui retranche de la communion s’ils manquent à leur engagement. Ils voient Paul comme une très grave menace religieuse et nationale (cf. 22,22). Pourquoi ?

Paul a déjà été victime plusieurs fois de complot. Relisons ces épisodes : Ac 9 ,23 ; 14,5 et 19 ; 16,22-23 ; 21,27-30 (je n’ai mis que quelques références mais il y en a d’autres dans les Actes). Paul le rappelle parfois dans ses lettres : 1 Co 4,11-12 ; 1 Co 11,23. Comment réagissons-nous lorsque nous sommes contredits, persécutés parce que nous annonçons notre foi ? « On nous insulte et nous bénissons; on nous persécute et nous l'endurons » nous dit Paul en 1 Co 4,12. Et moi ? Partageons.

Lisons 1 P 3,9 ; Lc 6,28 ; Rm 12,14. Est-ce que je sais entrer dans la bénédiction à travers tout ? Qu’est-ce que la bénédiction ? Dans la vie de tous les jours : une place de parking qui me passe sous le nez, quelqu’un de mauvaise humeur que je rencontre, mes enfants qui ne font pas ce que je leur demande…. Lisons 1 Th 5,15 ; Rm 7,15-20 et Rm 12,17-21. Qu’est-ce que le Seigneur nous dit à travers ces textes ? « Ne te laisse pas vaincre par le mal, sois vainqueur du mal par le bien » Rm 12,21. Partageons et prions les uns pour les autres.

v 16 : Qui prévient Paul ? Son neveu. Qui est-il ? On ne sait pas grand-chose : v 17 et 27. Il est un jeune homme. En venant prévenir son oncle, le neveu prend un risque. Où sont donc les frères et anciens autour de Jacques qui ont accueilli Paul en 21,18-21 ? Pourquoi se méfient-ils de Paul ?

Quelle est l’attitude de Paul dans tout ce paragraphe ? Silencieux. Sa seule parole se trouve au v 17 quand il demande au centurion d’emmener son neveu au tribun. Souvenons-nous Paul est prisonnier, son sort se joue en dehors de lui, entre les Juifs qui veulent sa mort et les Romains qui le protègent et à qui il s’est remis.

Que veulent faire ceux qui se sont engagés par anathème ? Tuer Paul. Ce que la foule n’a pas réussi à faire en Ac 21,36 ; 22,22 ; ils veulent le faire de leur propres mains. Ils se sont engagés avec une grève de la faim. Au v 15 : Que font-ils ? Ils donnent des ordres aux grands prêtres et aux anciens !

Se rappeler toujours : Un « Christ crucifié » est un scandale extrême pour les Juifs — et une folie pour les nations. On n’insistera jamais assez là-dessus. Le judaïsme comme religion est naturel, et le christianisme est d’abord une expérience (fragile). Des siècles de chrétienté ont fait croire que le christianisme était naturel comme religion, et donc que les juifs étaient dangereux comme contestant un ordre naturel. Donc nous pouvons comprendre qu’ils veulent supprimer Paul.

Quel prétexte utilisent-ils pour faire ce guet-apens ? (v15, 20). Ils prennent le fait que le sanhédrin veut comprendre de quoi il s’agit dans toute cette affaire et donc veut convoquer une nouvelle fois Paul. v 19-22 : Que fait le tribun avec cette information ? Il l’a prend très au sérieux. Le prisonnier n’est plus en sécurité.

Que demande le tribun au jeune homme v 22 ? Le silence complet. Pourquoi ? Pour ne pas faire échouer l’affaire.

3.   Transfert de Paul à Césarée. Ac 23,23 –35.

Relisons ces versets.

Qu’est-il alors décidé ? Le transfert de Paul pour sa sécurité.

v 23 : Pour où ? Césarée. Quand ? Dès ce soir. Quelle heure ? Troisième heure de la nuit (21 heures). Combien de soldats, de cavaliers, d’hommes d’armes ? 200, 70, 200. Ne vous semble-t-il pas que tout cela soit démesuré pour un seul homme ? Le tribun vide la moitié de sa caserne pour escorter un seul prisonnier probablement par crainte d’une embuscade sur la route !

v 24 : Où l’emmène-t-il ? Devant le gouverneur Félix. Tôt ou tard il aurait dû l’emmener là mais le départ est précipité.

Césarée est la capitale romaine, depuis l’administration directe demandée par les Judéens, commencée avec le recensement de Quirinus. Pierre a dû être poussé pour y aller (Ac 10). Le gouverneur Romain venait à Jérusalem pour les fêtes, car il était responsable de l’ordre.

Comment est rédigée sa lettre v 26-30 ? Concision militaire en 4 points.

Tout d’abord nous apprenons son nom : Claudius Lysias.

  1. Sans nommer Paul, il raconte comment il a sauvé le prisonnier de la main des « juifs ». Il se donne le beau rôle, car il risque gros en cas d’émeute. Il maitrise la situation à Jérusalem.
  2. Son intervention est due au fait que Paul est citoyen romain. Il veut éclaircir ce cas.
  3. Il a mis le suspect en présence du sanhédrin et est convaincu qu’il est innocent. Cela ne lui parait pas une affaire du ressort du tribunal romain mais bien des affaires religieuses concernant l’observance de la loi.
  1. Il n’est plus en sécurité à Jérusalem à cause du complot et ce n’est pas de son ressort. Les accusateurs devront se présenter eux-mêmes devant Le gouverneur.

v 31 : Où arrive toute cette cohorte ? À Antipatris. Ils ont fait environ 60 kms dans la nuit. Ville de la plaine côtière, sur la Via Maris, à 40 km de Césarée où Hérode le grand avait fait construire une forteresse qu’il a fait appeler du nom de son père Antipater.

v 32-35 : Où arrivent-ils ? A Césarée. Que se passe-t-il ? La lettre est remise, le prisonnier présenté. Pourquoi le gouverneur demande la province d’origine de Paul ? Il aurait pu aller le faire juger dans cette province-là.

Avec la lettre il y a un échange de politesse sur le « dos » de l’accusé. Lisons Lc 23,7-8 ; 12. Que se passe-t-il entre Hérode Antipas et Pilate après le passage de Jésus ? Pourquoi ?

C’est une longue détention préventive qui commence pour l’accusé. Il restera deux ans enfermé dans le prétoire d’Hérode Agrippa II en attente d’un procès toujours différé.

NB. Dans le NT, on parle toujours du « roi Hérode » = le roi juif adverse et peu malin (voir 1 Sam 8 : le peuple veut un roi comme tout le monde, contre l’avis de Samuel, mais Dieu accepte pour qu’ils en souffrent. Dt 17,14-20 : grosse méfiance à l’égard des rois).