Les débuts de la mission au loin. 
Ac 11,1-30

Lisons une première fois le chapitre en entier.

1.   Pierre justifie sa conduite : Ac 11,1-18

Lisons le texte.

Combien de fois avons-nous déjà lu cette histoire dans les Actes ? 3 fois de façons différentes (Ac 10,10-ss ; Ac 10,28-ss ; et ici). Quel récit important des Actes avons-nous déjà lu 3 fois ? La « conversion » de Paul. Qu’est-ce que veut dire un récit qui est raconté 3 fois ? C’est un récit de la plus grande importance.

Que s’était-il passé au chp 10 ?

Souvenons-nous : Pierre est allé chez Corneille, un craignant Dieu. A la grande surprise de Pierre, le Saint Esprit descend sur ces gens.

Nous avons souvent du mal à s’en rendre compte : C’est « incroyable » que des Juifs galiléens soient allés chez des païens, même s’ils sont des craignant-Dieu. Pierre expose à Corneille ce qu’il sait. La communion se fait par le don du Saint Esprit (v 45)

La Galilée, de part et d’autre du Lac, était rurale, pratiquant un judaïsme strict. L’imagination de Jésus est rurale et artisanale. Il ne va pas dans les villes romanisées, Séphoris et Tibériade.

(Voyons le thème Galilée* – avec des infos non bibliques).

Pourquoi les Juifs, sans une forte dose d’Esprit saint, ont-ils raison de refuser le christianisme ? Qu’est-ce que le « scandale d’un messie crucifié ? »

Reprenons chp 11,1-18.

v 1 : Qu’ont fait les païens ? Ils ont accueilli la Parole de Dieu. Qu’est-ce que cela veut dire ? Lisons Ac 8,14. Quelles sont les conséquences ? Lisons 1 Th 2,13 ; Col 3,16 ; Ep 1,13.

Est-ce que j’accueille moi aussi la Parole de Dieu comme venant de Lui ou est-ce que je la discute, la juge…? Partageons.

v 2-3 : Quel est le problème ? Relisons Ac 10,28. Pourquoi les Juifs ne mangent pas avec les païens ? Pourquoi sont-ils séparés ? C’est la barrière entre le pur et l’impur. L’Alliance exige une séparation.

Le baptême représente aussi une séparation, mais l’eau n’est plus la marque d’une purification, mais le signe d’une traversée de la mort (cf. bénédiction baptismale de la nuit pascale). « Si nous mourons avec lui… » Le baptisé entre dans une communauté de vie éternelle. Lisons Rm 6,3-11. Partageons.

v 4-14 : Que fait Pierre ? Il raconte encore une fois la vision qu’il a reçue et comment il a obéi à l’appel d’aller chez Corneille. Ce dernier aussi a reçu la visite d’un ange pour faire venir Pierre.

Poussé par l’Esprit, et même sans se souvenir au début des paroles de Jésus. Quel est le plus important ?

Et moi, suis-je obéissant aux appels du Seigneur même si cela me parait « fou » ?

v 15-18 : Comment Pierre raconte-t-il la venue de l’Esprit ? Il a l’impression qu’il commençait à ouvrir la bouche. Que nous dit Ac 10,44 ? Quel est l’événement qui nous est raconté ? C’est la Pentecôte des païens. Rappelons-nous au Chp 2,1-s nous avions vu la Pentecôte des Juifs (On les retrouvera plus tard en Ac 21,20).

v 16 : Que se passe-t-il pour Pierre ? Que fait le Saint Esprit dans le cœur de Pierre ? Il lui fait souvenir une parole de Jésus : Lisons Jn 14,26 (note e). Lisons aussi Ac 1,5. Ici pour la première fois, Pierre raconte le récit en exprimant le sens de ce qui est en train de se passer.

Avons-nous déjà fait cette expérience que le Saint Esprit nous rappelle une Parole au « bon » moment ? Partageons.

v 17 : Que dit Pierre ? Est-ce que nous vous souvenons d’un moment particulier de la vie de Pierre où il faisait obstacle au projet de Dieu ? Lisons Mt 16,21-23. Comment pense Pierre dans ce texte de Mt ? Que dit Jésus à Pierre au v 23 ? Ces paroles sont dures. A quel moment Pierre découvre-t-il qui il est vraiment ? Lisons Jn 18,15-27 et Jn 21,1-19. Pourquoi Jésus lui a-t-il maintenu sa confiance ?

Toutes les paroles de Jésus à Pierre s’adressent aussi à nous quand on désire faire entrer Dieu dans notre projet à nous, dans notre raisonnement humain. Lisons Mc 4,13 et note c. Le plus souvent les disciples n’ont pas compris et ils ont été des obstacles. Pourtant, Jésus a refusé le pouvoir : il a besoin de gens ordinaires, comme mous, qui soient témoins de quelque chose qui les dépasse (voir Is 6,5 ; Jon 1,1-2 ; 4,1-3).

Demandons pardon au Seigneur pour les fois où nous sommes obstacles à son plan en raisonnant humainement, en oubliant qu’il est Dieu et que Rien ne lui est impossible : Lc 1,37.

Lisons Rm 12,1-2. Quels sont les deux points principaux de ce texte : s’offrir à Dieu et laisser son intelligence être renouvelée par le Seigneur. Lisons aussi Rm 8,5-9a ; Ep 4,23 ; 5,10 ; Ph 1,9-11 ; He 5,13-14. Est-ce que j’accepte que le Saint Esprit vienne prendre toute la place en moi et renouveler mon être intérieur ? Être transformé dans mon être intérieur, le laisser me donner le discernement de ce qui est bien et mal (= obéissance). Laisser le Seigneur séparer en nous ce qui est charnel (ma volonté) et ce qui est spirituel (la sienne, cf. prière de Jésus à Gethsémani, Mt 26,39). La prière, surtout avec les Psaumes, nous rapproche de la volonté de Dieu. L’office liturgique commence par un appel : « Seigneur, viens à mon aide. »

Avec tous ces textes et tout ce que cela soulève, partageons.

v 18 : Que souligne ce verset ? Que donne Dieu aux païens ? La repentance, ou conversion. Qu’est-ce que c’est ? (Le mot utilisé ici en grec metanoia, teshouva en hébreu), un demi-tour vers Dieu (comme en ski). Les païens se tournent vers Dieu.

Est-ce que la repentance vient de l’homme ? Non c’est un don de Dieu. Lisons 2 Co 5,20 : « laissez-vous réconcilier avec Dieu ». Se voir aimé, accepté gratuitement. Est-ce facile de recevoir seulement sans aucun mérite de ma part, de bonnes œuvres ?

Toutes les religions ont des zones charismatiques. Qu’est-ce qui est spécifiquement chrétien ?

Le concile de Jérusalem que l’on va lire dans Ac 15 semble une conséquence directe de ces versets 1-18 de ce chapitre.

2.   L’église d’Antioche : Ac 11,19 – 26

Lisons le texte.

v 19 : Comment se fait l’expansion de l’annonce de la Bonne Nouvelle ? Par la persécution. Jusqu’où vont-ils ? Si nous avons une carte au bout de vos bibles regardons où se trouve Antioche. (C’est à l’époque une des trois capitales romaines, avec Alexandrie et Rome)

A qui prêchent-ils la Parole ? Aux Juifs. Pourquoi ? Le Royaume est proche.

v 21 : Que se passe-t-il à la prédication de la Parole ? Lisons Rm 10,14-17. Comment embrasse-t-on la foi ? Regardons dans le texte de Rm la succession des choses. Comment se fait la prédication ? Par la Parole de Dieu. « Qui vous écoute m’écoute, qui m’écoute écoute celui qui m’a envoyé. » Lisons Lc 10,16.

Qu’ont fait les disciples ? Ils ont annoncé la Bonne Nouvelle, c’est-à-dire ? Que se passe-t-il au milieu des gens qui écoutent ? Ils embrassent la foi et se convertissent au Seigneur. Qu’est-ce que cela veut dire ? Ils ont eu le cœur transpercé : Ac 2,37.

v 22 : Que fait l’église de Jérusalem ? Pourquoi ? Qui est Barnabé ? Lisons le v 24, Ac 4,36-37 ; 9,27 ; 12,25,13,1-2. Paul en parle aussi dans quelques-unes de ses lettres : 1 Co 9,6 ; Ga 2,1 ; Col 4,10. Que savons-nous de Barnabé à travers ces quelques textes ?

v 23-24 : Que fait Barnabé ? Regardons les verbes.

-          il voit la grâce accordée de Dieu

-          il se réjouit

-          il les encourage

Est-ce que je sais voir l’œuvre de Dieu dans une personne, dans un groupe ? M’en réjouir ? Et encourager ? Lisons Ep 4,29.

A quoi les encourage-t-il ?

- demeurer avec un cœur ferme.

- demeurer fidèles au Seigneur.

L’enthousiasme retombe très vite, les sept démons se réveillent. Savons-nous nous encourager les uns les autres ? Partageons.

Que se passe-t-il alors à Antioche ? Beaucoup s’adjoigne à la communauté.

v 25-26 : Que fait Barnabé ? Il ne peut plus travailler seul pour le Seigneur. Il est débordé et part chercher Paul. Lisons Lc 10,1-ss Comment Jésus envoie ses disciples ? Pourquoi ?

Partageons : avons-nous l’occasion de vivre les choses pour le Seigneur à plusieurs ?

3.   Barnabé et Saul à Jérusalem : Ac 11,27-30

Lisons le texte.

Qu’est-ce qu’un prophète ? Inspiré, il sait lire au-delà des apparences, même s’il ne s’en rend pas compte (Caïphe en Jn 11,50s), et qui sait le faire comprendre (parole, geste).

Qui est Agabus ? Un prophète juif probablement; il y en avait à l’époque, et on ne dit pas qu’il était lié à Jésus ou aux frères de Jérusalem. Lisons : Ac 21,10-12.

Que décident les disciples quand ils apprennent la famine ? D’envoyer de l’aide aux frères de Judée, alors qu’ils ont sûrement besoin d’argent pour leur mission à Antioche.

Sommes-nous prêts à envoyer de l’aide (sous différentes formes) quand des frères sont dans le besoin ? Sans crainte que ce soit gaspillé ?