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Prière de St Ignace

 « Seigneur Jésus,
apprenez-nous à être généreux,
à vous servir comme vous le méritez,
à donner sans compter,
à combattre sans souci des blessures,
à travailler sans chercher le repos,
à nous dépenser sans attendre d’autre récompense
que celle de savoir que nous faisons votre Sainte volonté. »

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Actes des apôtres, fiche n° 23.

Le discours de Paul aux Juifs et son arrestation.
Ac 22,1-29.

(Bibliographie : le monde où vivait Jésus, édité par H. Cousin, Cerf, 1998, p 410-412)

 

Contexte : Les Juifs se sont précipités sur Paul, qui venait d’arriver à Jérusalem. Les Romains interviennent et lui permettent de s’adresser au peuple.

 

Lisons une première fois le chapitre en entier.

Plan du chapitre :

1)      Défense de Paul : v 1-21.

2)      Paul citoyen romain : v 22-29.

1.   Défense de Paul (v 1-21)

Relisons ces versets d’un trait.

v 1 : Pourquoi Paul prend-il la parole ? A qui s’adresse-t-il ? Qui sont ses frères et ses pères ? Ce sont les Juifs.

v 2 : Que se passe-t-il dans la foule lorsqu’il se met à parler en hébreu (ou peut-être araméen) ? Pourquoi ? Parce qu’ils ne s’attendaient pas à cela. Et cela veut dire qu’il est des leurs, alors qu’on le prenait pour un apostat (21,28).

v 3 : Que fait Paul ? Il donne sa carte d’identité. Où a-t-il été élevé ? Dans quelle ville ?

Aux pieds de qui a-t-il été formé ? Gamaliel, un sage dans le judaïsme, un notable pharisien de Jérusalem (5,34-39), de la famille qui a fondé le judaïsme rabbinique.

 

Lisons Pr 4,33 ; 13,14 ; 13,20 ; 21,11 ; Si 4,11-14 ; 6,33-34.36 ; 9,14.

Que conseille la parole par rapport aux sages ? Aller user le seuil de leur porte ! Pourquoi faire ? Pour recevoir l’instruction. Pour éviter les pièges de la mort, devenir soi-même sage, aimer la vie, être rempli de joie… Que va-t-il alors se passer ? Où il porte ses pas le Seigneur le bénit. Qu’est-ce que cela veut dire ?

Partageons : avons-nous des sages autour de nous ? Avons-nous des contacts avec eux ? Écoutons-nous leurs enseignements ?

 

Dans le judaïsme, il est enrichissant de recevoir l’instruction de plusieurs sages car aucun d’eux n’épuise la totalité de la révélation. Dans la Michna (Avot I,4) : «  Que ta maison soit une maison de réunion pour les sages, agrippe-toi à la poussière de leurs pieds et bois leurs paroles dans la soif ». Le commentaire dans Avot de Rabbi Nathan : « Il faut recevoir l’enseignement de chaque sage que l’on a l’occasion de rencontrer, car tout contact authentique avec un maître réactualise l’événement fondateur du Sinaï ».

Etudier la Tora implique toute la vie car il ne s’agit pas seulement de l’étudier mais bien de la mettre en pratique. « Grande est l’étude car elle mène à l’action » (Sifré sur Dt 11,13). En hébreu, le même mot signifie écouter et obéir.

Paul a étudié aux pieds de Gamaliel et a mis en pratique ce qu’il avait appris.

 

Jésus se distingue des maîtres pharisiens en ce qu’il demande que l’on s’attache définitivement à lui et à lui seul car en sa personne, le Royaume est arrivé.

Lisons Mt 11,29-30 ; Lc 16,13 ; Mc 1,15 ; Lc 11,20.

Quel maître avons-nous choisi ? Revoyons si notre engagement vis-à-vis du Seigneur Jésus est toujours à jour ? Partageons. Est-ce que Jésus est mon seul maître ? Quelles sont les idoles du monde ? Pourquoi les éviter ?

 

Paul aux pieds de Gamaliel peut nous renvoyer à Marie assise aux pieds de Jésus. Lisons Lc 10,38-42. Comment suis-je souvent ? Comme Marthe ou comme Marie. Attention cela ne signifie pas de ne pas être au travail de la maison mais où sont mon cœur et mes priorités ? Suis-je assis aux pieds de Jésus régulièrement pour écouter son enseignement et ensuite le mettre en pratique ! Lisons Jc 1,22-25. Est-ce que je mets en pratique la Parole ?

 

Comment Paul voit-il les gens qui l’accusent maintenant ? Comme lui avant qu’il ne rencontre Jésus sur le chemin de Damas. C'est-à-dire formé à l’exacte observance de la loi de nos pères et rempli du zèle de Dieu. Lisons Ph 3,6 ; Rm 10,2.

 

Qu’est-ce que le zèle ? Lisons 1 R 19,8.14 ; Esd 7,27 ; Ps 69,10 ; Ps 139,139. Quel exemple avons-nous dans l’A.T. d’un homme rempli de zèle ? Elie. Que pense-t-il ?

 

Pourquoi le Seigneur nous demande-t-il d’être remplis de zèle ?

Lisons 2 Co 7,11 ; 2 P 1,5,10 ; 2 P 3,14 ; Ep 6,15 ; He 6,11 ; Rm 12,8-11 ; Tt 2,14.

Partageons sur le zèle qui nous habite. Sommes-nous zélés pour le bien, pour l’annonce de l’Evangile, pour être sans tache et sans reproche…. ?

Quand on est zélé, on est actif, on fait des choses pour obtenir ce que l’on désire…. Sommes-nous zélés pour les choses du royaume ? Pour la Bonne Nouvelle que tous attendent (sans le savoir) ?

 

v 4-16 : Paul raconte sa « conversion » sur le chemin de Damas.

Reprenons la fiche n° 9 où nous avons vu les 3 récits que nous avons dans les Ac sur ce sujet.

 

Arrêtons-nous sur ceux choses :

- v 8 : Nazoréen : membre d’un clan descendant de David et attendant que le Messie fils de David en surgisse. D’où les généalogies de Jésus et le panneau de Pilate sur la croix, mais celui-ci s’en est séparé en entrant dans le baptême de Jean. Plus tard, les disciples de Jacques, frère du Seigneur, ont gardé ce nom de Nazoréen - et l’espérance associée. Nazareth était un village de nazoréens

- v 12 : « Ananie, homme dévot selon la Loi et jouissant du bon témoignage de tous les Juifs de la ville ». Que veut dire Ananie ? Qu’est-ce qu’un homme dévot selon la loi ? Qu’est-ce que cela veut dire qu’il jouissait du bon témoignage de tous les Juifs ? Il faisait partie du vaste mouvement juif de disciples de Jésus, comme Apollos d’Alexandrie (Ac 18,24-25). Ce n’était pas encore le christianisme. Pourquoi ?

 

v 17-21. Relisons ces versets.

Que se passe-t-il pour Paul quand il tombe en extase ? Lisons 2 Co 12,2-4. Paul ne dit pas que cet homme c’est lui, mais nous nous doutons qu’il parle de lui-même. Qu’a-t-il vécu avec le Seigneur ?

v 18 : Que lui dit le Seigneur ? Comment se défend Paul  au v 19 ? Il rappelle son passé, son zèle mal éclairé. Lisons Ph 3,4-6 ; Rm 11,1-2a ; 1 Tm 1,12-17.

v 21 : Quelle est désormais la mission de Paul ? Lisons 1 Tm 2,7 ; 2 Tm 4,17-18 ; Col 1,24-29 ; Ep 3,7-12 ; Ga 1,15-17 ; 2,2 et 2,8-9, Rm 1,5. Paul est-il conscient de sa mission ? Oui il sait qu’il a été appelé à annoncer la Bonne nouvelle aux nations. Est-ce que cela le rend fier ? Non, mais il sait ce que le Seigneur attend de lui.

Et moi est-ce que je sais quelle mission le Seigneur m’a confiée, ou me confie chaque jour ?

Lisons Rm 15,15-18. A quoi sont aussi appelés les païens ? Lisons Rm 12,1-2. A quoi sont invités Juifs et païens qui ont rencontré le Seigneur ? À être une offrande pour le Seigneur.

Est-ce que ma vie est une offrande pour le Seigneur ? Partageons.

2.   Paul citoyen romain : v 22-29.

v 22-23 : Pourquoi la phrase du v 21 produit une telle réaction au sein des auditeurs ?

Paul en déclarant qu’il est envoyé prêcher aux nations dit aux juifs qui l’écoutent qu’il brise la séparation qui existe entre païens et juifs, car dans les synagogues il y avait des Juifs et des craignant-Dieu, écoutant la même chose, mais bien séparés. Paul annonce que la séparation n’a plus de raison d’être, car une nouvelle création a commencé avec la résurrection. Mais pour un Juif, s’il n’a pas une grosse dose d’Esprit saint, cette fusion est la ruine de l’Alliance et un retour au chaos originel.

v 24 : Que déclare le tribun ? C’est la suite de 21,34.

v 25 : Comment Paul se défend-il ? En rappelant la loi civile romaine. Lisons Ac 16,37 et la note g.

v 26-27 : Que se passe-t-il ?

v 28 : Qu’a fait le tribun ? Il a acheté avec beaucoup d’argent son titre de citoyen romain (soupçon de corruption…). Paul, lui, l’a de naissance. Le tribun commande un régiment (de cavalerie) ; il doit être citoyen. S’il sait le grec, il est probablement d’origine provinciale.

 

En gros, 4 catégories :

– citoyen romain (Rome), plein droit, accès aux charges publiques, etc.

– citoyen latin (Italie, puis dans les provinces villes reconnues par Rome) ; divers degrés, pouvant approcher la pleine citoyenneté romaine.

– provinciaux libres.

– esclaves, pouvant être affranchis soit localement, soit par l’empereur (et devenant alors citoyens romains héréditaires).

 

Peine capitale. Pour les deux premiers : décapitation ou exil volontaire ; pour les autres : crucifixion (cf. Jésus ; selon le droit juif il aurait été lapidé, comme Etienne et Jacques).

 

Il existe de grandes inégalités : « Un large fossé sépare donc celui qui vit dans un village ; ne parle pas grec, n’est pas citoyen de la cité, et celui qui est notable de sa cité, connu de sa province, parle le grec et jouit de la citoyenneté romaine » (p 13, Le monde où vivait Jésus, édité par H. Cousin, Cerf, 1998). Oui, mais en Galilée, on savait sûrement le grec autour de Séphoris et Tibériade, plus que le latin.