Actes des apôtres, fiche n°2.
La Pentecôte
Ac 2,1-47
(Avec ce chapitre, prenons Esprit* et Ivresse*)
Lisons une première fois le chapitre en entier.
1. La venue du Saint Esprit (2,1-4).
Relisons ces versets.
v 1 : Qu’est-ce que la fête de Pentecôte ? Non, ce n’est pas d’abord la fête chrétienne de la venue du Saint Esprit sur les disciples. C’est une fête qui appartient au calendrier des fêtes juives qui se trouvent dans la Tora. Lisons Dt 16,9-12. Cette fête (appelée Shavouot ou « fête des Semaines ») se fête 50 jours après la Pâque (Pessah). Elle a une origine agricole, correspondant à la Moisson (Ex 23,16). Elle célèbre le don de la Tora que Dieu a fait à Moïse au Sinaï. C’est une fête de pèlerinage : les Juifs de toutes les nations montent donc à Jérusalem, le Lieu où Dieu a choisi de faire habiter son nom (Dt 16,11). On y monte pour « voir » Dieu et « être vu » de Lui.
v 1-4 : Quels sont les signes de la venue de l’Esprit Saint ? Est-il discret ? Quelles sont les manifestations auxquelles nous assistons ? Vent, bruit, langue de feu…
A quel événement de l’A.T. nous font penser toutes ces manifestations ? Lisons Ex 19,16-25. Comparez les deux textes ? Lisons aussi Ez 11,19 et 36,26. Que vient faire le Saint-Esprit ?
En Gn 1,2 l’Esprit (ou Souffle, Ruah en hébreu) plane, comme cherchant où se poser, puis Dieu parle. Nous trouvons un embryon de Trinité, avec Dieu, le Verbe (Parole), et l’Esprit (qui actualise, donne une force).
2. Les conséquences de la Venue de l’Esprit Saint (2,5-13).
Relisons ces versets.
v 5 : Qu’est-ce qu’un homme dévot ? Pourquoi Luc nous parle-t-il d’hommes dévots à Jérusalem ? Nous sommes pendant la fête de Pentecôte, les Juifs religieux sont montés à Jérusalem pour cette fête de pèlerinage.
Pour un juif, la dévotion ou la piété est l’obéissance, qui est toujours un geste ou une attitude. Cela commence par une bénédiction qui rappelle d’abord le commandement (Parole qui arrive ici et maintenant), puis le geste suit. Ainsi se fait l’intimité avec Dieu. Qu’en est-il pour le chrétien ? Comment se vit l’intimité avec le Seigneur ? Rappelez-vous que nous sommes dans la nouvelle création.
v 6 : Que provoque la venue du Saint-Esprit ? Un attroupement ! Que se passe-t-il alors ? Chacun entend parler dans sa propre langue. Si vous avez un atlas, regardez sur une carte où se situent toutes les régions citées dans ces quelques versets (9-11).
v 11 : Qu’est-ce qu’un prosélyte ? Lisons note j dans BJ.
Que fait la puissance du Saint Esprit au milieu des disciples ? Elle leur permet de témoigner des merveilles de Dieu dans une langue que chacun peut comprendre. Qu’est-ce que cela veut dire pour nous aujourd’hui ? Partageons des expériences ou, presque « à notre insu », nous avons témoigné des merveilles de Dieu.
Il y a aussi la communion, fait remarquable, car les « Galiléens » sont réputés zélotes ou très fermés. La nouvelle Création ôte les barrières.
Que pensent les gens des apôtres ? Qu’ils sont ivres ! Qu’est-ce que cela veut dire ? Que fait l’ivresse ?
Pourquoi un événement peut-il être interprété de deux manières opposées ? Voix de l’Esprit, voix du démon. Quelle est notre expérience ? Comment comprenons-nous quelque chose qui nous a blessés ?
« Dans la foule de Jérusalem, au jour de la Pentecôte, certains attribuaient par moquerie à l’ivresse les effets de l’Esprit (Ac 2,13-15). Ce qui attire ici la moquerie n’est plus le malheur (que provoque une ivresse du à l’alcool) mais la visite libératrice de l’Esprit. Saint Paul suggère le même rapport quand il commande de fuir l’ivresse pour chercher la plénitude de l’Esprit (Eph 5,18). L’homme cherche dans l’ivresse à être révélé tel qu’il est, délié de ce qui entrave ses discours et tout son être. Il y trouve une joie que le Cantique associe à celle de l’Amour (Ct 5,1). Mais l’Esprit seul peut lui procurer cette plénitude en vérité. » VTB p 582 article « ivresse ».
Prenons aussi Ivresse*.
3. L’annonce du kérygme (2,14-36).
Relisons ces versets.
Comment Pierre amorce-t-il son témoignage (v 14-15) ? Est-ce plaqué ? Non, il saisit une occasion. Essayons ensemble de repérer les différents points qu’aborde Pierre.
D’abord, il parle avec assurance (regardons Paul dans Ac 13,46). L’Esprit donne une autorité.
Voyons aussi rapidement l’autorité dans la vie de Jésus. Jésus a reçu l’Esprit, qui le pousse au désert (Mt 4,1), où il est plus fort que le Satan, qui connaît aussi l’Écriture (Mt 4,2-11). Puis il parle avec autorité (Mt 7,28-29), accomplissant l’Écriture c’est à dire la rapprochant de la vie réelle des gens. Plus tard, Pierre après la Pentecôte, Pierre parle avec assurance et autorité.
A qui s’adresse Pierre ? v 14 et 22.
Pourquoi reprend-il une prophétie de l’A.T. aux v 16-21 venant de Joël (3,1-5) ? Il souhaite montrer que Dieu agit en accomplissant ses promesses; une espérance s’accomplit (Mt 13,16-17). Rappelons-nous qu’il s’adresse à des Juifs qui connaissent l’Ecriture.
v 22-24a : De quoi parle Pierre ? Il reprend très brièvement l’ensemble de la vie de Jésus et se concentre sur l’essentiel : c’est-à-dire sa mort et sa résurrection. Est-ce une explication de la foi ? Non car Pierre n’explique rien : il proclame simplement ce qui est arrivé à Jésus. C’est le kérygme.
v 24b-35 : Sur quoi Pierre insiste-t-il dans ce paragraphe ? Sur la résurrection. Pourquoi ? Parce que certains Juifs ne croyaient pas à la résurrection. Pierre montre qu’elle est annoncée par les Ecritures.
v 33 : Comment le Saint-Esprit a pu être répandu ? Grâce à qui ? Qu’est-ce que le Saint Esprit ? L’objet de la promesse. Que signifie la venue du saint Esprit ? Relisons Jl 3 ; 4,1 et 4,18-21. Les derniers temps sont là.
Peut-il y avoir l’Esprit sans une parole qui l’atteste ? (1 Co 14,1-3).
4. Les conséquences de la proclamation du kérygme (2,37-41).
v 37 : Qu’ont entendus les gens ? Est-ce un beau discours rempli de sagesse humaine ? Non, Pierre a proclamé le kérygme. Qu’est-ce que cela provoque ? Les cœurs sont transpercés. Pourquoi ? En quoi cela touche-t-il leur vie ? Et la nôtre ? Quelle est la question posée à Pierre par ceux qui l’écoutent ? « Que devons-nous faire ? ».
v 38 : Quelle est la réponse de Pierre ? A quoi sont appelés ceux qui ont entendu ses paroles ? Repentance, baptême (conversion), puis effusion du Saint Esprit.
Qu’est-ce que cela veut dire pour nous aujourd’hui ?
Est-ce que j’ose témoigner de Jésus ? Est-ce que je laisse de la place à l’audace que le Saint Esprit veut me donner ?
Est-ce que lorsque je témoigne de Jésus, je me centre sur l’œuvre de Jésus ou je « me » raconte ?
Est-ce que lorsque je témoigne j’ose aller jusqu’à l’appel à la conversion de celui qui m’écoute ?
Partageons ensemble.
Prions le Seigneur les uns pour les autres, lui demandant de nous renouveler dans cette audace du témoignage.
Est-ce que Pierre osait témoigner de cette façon de sa foi avant la Pentecôte ? Souvenez-vous qu’a fait Pierre au moment de l’arrestation de Jésus. Lisons Lc 22,54-62. Que s’est-il passé entre ces deux événements ? Pourquoi Pierre a-t-il changé ?
Jésus est mort et ressuscité ; il avait prophétisé pour Pierre (Lc 22,31-32).
Le Saint Esprit a été répandu. Pierre a grandi par l’expérience de la croix. Et nous ?
Y aurait-il eu un christianisme si Jésus était mort âgé, entouré de ses disciples ? Pourquoi ? Que nous dit le Credo ?