Textes bibliques du jour

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Glânures...

Prière de St Ignace

 « Seigneur Jésus,
apprenez-nous à être généreux,
à vous servir comme vous le méritez,
à donner sans compter,
à combattre sans souci des blessures,
à travailler sans chercher le repos,
à nous dépenser sans attendre d’autre récompense
que celle de savoir que nous faisons votre Sainte volonté. »

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Homélies Année B 2023-2024

1er dimanche de l'Avent

3/12/23, 1er dim. d’Avent B : On repart à zéro, mais avec un plu.

Is 63,16-19+64,2b-7 ; Ps 79(80),2-3.15-16.18-19 ; 1 Co 1,3-9 ; Mc 13,33-37.

L’année liturgique qui s’est achevée avait des échos tonitruants et une question : Où est ce Christ-Roi que nous peinons à discerner ? Si nous avons lâché prise, même brièvement, le temps de l’Avent reprend la question par un autre bout, plus familier : l’espérance va se con-centrer sur la naissance d’un petit d’homme dans un coin perdu, mais qui saura être un Fils.

L’une des grandeurs d’Isaïe est d’y voir clair, tout en restant très solidaire d’un peuple qui tangue, qui oublie qu’il a un père ; ou pour le dire autrement, qui oublie qu’il est constitué de frères. Ce père, justement, vient rencontrer celui qui pratique joyeusement la justice. « Mais nous sommes endormis, desséchés. » Isaïe ne se réfugie pas dans de bonnes actions, pour se sentir meilleur que d’au­tres. Non ! Il inter-cède, car il sait que si personne n’invoque Dieu, il sera irrémédia-blement absent, alors que l’homme, si riche qu’il soit, est ballotté à droite et à gauche. Il n’a plus aucune consistance : un rien le terrorise et l’emporte. En même temps, Isaïe sait aussi – c’était sa vocation – que le Père ne craint pas que ses fils s’égarent et souffrent, qu’ils expérimentent l’absurde et qu’ainsi ils aient une occasion de grandir. Isaïe est un peu comme Moïse au moment du veau d’or dans le désert (Ex 32) : le peuple inquiet et oublieux a fait n’importe quoi, Dieu est prêt à se décourager, mais Moïse tient bon ; il demande à Dieu – et par ricochet au peuple – de se rappeler l’histoire qui s’est faite jusqu’à ce jour ! Car c’est la mémoire qui remet les pieds sur terre, les fêtes sont là pour le rappeler.

Le psaume reprend l’intercession par amour pour le peuple ; d’abord pour Israël, le peuple élu qui a une mission de médiation depuis le Sinaï ; puis pour tout fils d’Adam, qui est invité à chercher d’où vient sa force – ou sa faiblesse. « Jamais plus nous n’irons loin de toi. » C’est très optimiste, sans doute, ou peut-être un peu naïf, mais il faut oser le dire, en reprenant aujourd’hui cette parole qui vient de très loin. Et c’est pour une raison majeure : tous ceux que nous avons envie de juger sont appelés à devenir un « nous », formé des fils du même Père, même s’ils n’en savent rien. Chacun, à sa petite échelle, peut y contribuer.

Paul a des reproches à faire aux Corinthiens, et il ne va pas s’en pri-ver. Pourtant, il commence par rappeler l’essentiel : les grâces qu’ils ont reçues vont bien au-delà de ce qu’ils en ont compris. Au-delà aussi de la capacité de Paul à convaincre ; il ne se voit jamais comme un publiciste qui a un produit à vendre, ou comme un avocat dont l’art est de défendre une cause par la persuasion. Il a une conscience aiguë que c’est l’Esprit saint qui parle par sa bouche, avec des effets qui le dépassent et qui forcent son admiration. C’est ce qui lui donne la force de défendre sa mission, avec parfois des tournures qui ont l’air prétentieuses.

Mais les grands moments ne durent qu’un temps, et il y a toujours la petite voix adverse qui les déclare illusoires, comme déjà au temps de Moïse : après la traversée miraculeuse de la mer Rouge, les fils d’Israël ont tout oublié en trois jours et commencé à râler. Alors Jésus prend une parabole très simple : Dieu est comme un maître qui se retire en confiant à chacun une tâche, avec un espace de liberté. Il fait confiance… Pas tout-à-fait, cependant, car il place un veilleur, comme autrefois le prophète Ézéchiel, qui était chargé de veiller sur les exilés ; non pas pour les espionner, mais pour que sa seule présence soit une sorte de poil à gratter qui asticote les routines. Tel est le veilleur-portier qu’installe le maître : il sait voir et prier. Jésus élargit la tâche, et nous demande d’être tous des veilleurs, fragiles mais décidés, par amour pour les autres.