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Prière de St Ignace

 « Seigneur Jésus,
apprenez-nous à être généreux,
à vous servir comme vous le méritez,
à donner sans compter,
à combattre sans souci des blessures,
à travailler sans chercher le repos,
à nous dépenser sans attendre d’autre récompense
que celle de savoir que nous faisons votre Sainte volonté. »

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PAROLE

Dans toute la Bible, Dieu parle aux hommes avec la langue des hommes (Dt 5,24) et leur don­ne de par­ler de lui (Is 50,4-5), alors que les idoles sont muettes et ren­dent muets ceux qui les vénèrent (Ps 115,5 ; Jr 2,5 ; Ba 6,7.49 ; cf. Jb 32,20-22).

Par visions et songes (Nb 12,6) ou par une inspiration intérieure (Jr 1,4), voire par contact di­rect comme avec Moïse (Nb 12,8), des individus reçoivent depuis Adam des révélations de Dieu pour les transmettre (He 1,1) ; ils en sont envahis (Jr 20,7-9 ; Am 7,15) et les attribuent à l’Esprit. Parfois, cette parole a la forme d’une sagesse qui guide la vie (Pr 8,1-21 ; Sg 7,1-14 ; 2 Tm 3,15-17) ; d’autres fois, elle révèle des secrets divins (Dn 5,11-12 ; cf. Gn 41,15-16 ; Ps 25,14).

La parole révèle et agit. L’Alliance au Sinaï est fondée sur la Loi. Celle-ci encadre les gestes de la vie ; elle a une force qui s’exprime par une mise en scène montrant Dieu parlant directement à tout Israël (Dt 4,12). En outre, l’autorité de la Loi n’est pas anonyme comme un code : Dieu qui la donne est celui qui a libéré les fils d’Israël d’Égypte (Ex 20,2). Il y a donc un dessein de Dieu, qui s’exprime progressivement par des promesses (Gn 15,13-16 ; Ex 3,7-10) et se prolonge dans les pro­phéties sur les der­niers temps. La parole est ef­ficace (Ps 105,31 ; Is 44,7-8 ; Jr 11,5). Le modèle en est la Création « Il dit et cela fut » (Gn 1 ; Ps 33,6-9 ; Sg 9,1 ; Si 42,15 ; Lm 3,37), qui se pro­longe dans les lois de la nature (Jb 35 ; Ps 107,25 ; Is 40,26 ; 44,27) ; la parole de­meure (Is 40,8 ; cf. Mt 5,18) et maintient en vie ceux qui croient en Dieu (Dt 8,2-3 ; Sg 16,26). En outre, elle réalise le jugement de Dieu, comme une épée (Is 11,4 ; 49,2 ; Os 6,5 ; Sg 18,15 ; Ap 19,11-16).

Les prophètes sont les porte-parole de Dieu, même contre leur gré, comme Jérémie ou Jonas (Jr 1,5-6 ; Jon 1,1-3 ; 3,1-3), qui interviennent face au péché du peuple, rencontrent la contradiction et les persécutions (1 R 19,2-5.14 ; Jr 15,16-18). Cependant, ils savent que c’est providentiel (Is 6,9-10 ; Rm 11,7-10). Ils se sont mis à l’écoute (Is 50,4 ; cf. Jn 3,11) et ont reçu une force (Jr 1,6-10), mais en retour ils sont res­ponsables de leur mis­sion (Ez 3,16-21) ; ils sont à l’occasion accrédités par des miracles, comme lors du sacrifice d’Élie (1 R 18,35-38) ou des signes que fait Élisée (2 R 4,1-6 ; 7,1-2). Comme le rappelle le Shema Israël (« écoute, Israël »), l’ATtitude re­quise du fidèle est l’écoute, de façon que la parole reçue de­vienne sa propre langue (Dt 6,4.7 ; Ps 1,2) ; c’est possible, car la pa­role est proche de l’homme (Dt 30,11-14). De cette ma­nière, la mise en pra­tique n’est pas superficielle ou hypo­crite (cf. Is 1,10-17) mais elle provient du cœur et résulte d’un dis­cer­nement.

Dans le NT, la parole est aussi une puissance, qui s’exerce même le sabbat (Jn 5,16-17). Marie croit à la pa­role qui lui est transmise (Lc 1,37-38). Puis Jésus, ayant reçu l’Esprit au baptême de Jean, a l’autorité prophétique (Mt 7,29 ; Mc 1,22) : il actualise la Loi et les Prophètes (Mt 5,17 ; Lc 4,16-22). Il accomplit des guérisons phy­siques, si­gnes de guérisons spirituelles (Lc 17,16). Il remet les péchés, dont l’expression physique est la para­lysie (Mt 9,2-6) ; il loue la foi du centu­rion, qui à son niveau croit au pouvoir de la parole (Mt 8,5-13) ; il dénonce l’aveuglement (Jn 9,41) et les atti­tudes hypocrites ou superficielles (Mt 22,20-21 ; Jn 7,24). En fait, Jésus « dit les paroles de Dieu » (Jn 3,34), que le Père lui a en­seignées (Jn 8,28 ; 12,50) ; elles sont esprit et vie (Jn 6,63). Il an­nonce l’imminence du Royaume (Mc 1,14), qui passe par sa propre mort et sa résurrection, ce que les disciples ne comprennent pas (Mt 16,21-23 ; cf. Mc 9,9-10) ; plus généralement, il annonce à Nicodème que l’accès au Royaume nécessite une nouvelle naissance dans l’Esprit, ce qui suppose une cer­taine forme de mort (Jn 3,5-8).

La parole de Jésus est un événement qui oblige à une décision : l’accepter ou le refuser. Plusieurs paraboles le montrent, quand il insiste sur la nécessité d’écouter en vue d’un discernement (Mt 13,3-9). Comme il s’agit de la vie éternelle, cette parole met en scène un jugement (Mc 8,38 ; Jn 12,48 ; Ap 19,11-13), et en particulier « la chute et le relèvement d’un grand nombre » (Lc 2,34-35). En effet, beaucoup de disciples sont scandalisés (Jn 6,60-62) et même veulent le tuer (Jn 8,31.40). De même plus tard, les apôtres rencontrent de fortes oppositions dans les synagogues (Ac 13,46 ; 18,6-7 ; Ap 1,9-10) ; il y a donc un enjeu grave, lié à l’Écriture. Au contraire, Paul ne rencontre que la dérision lorsqu’il annonce à Athènes la résurrection du Christ hors de tout contexte biblique (Ac 17,32).

Dans l’Église primitive, Pierre, qui a reçu l’Es­prit annoncé (Ac 1,7), s’est relevé du scan­dale de la croix (cf. Lc 22,31-32) et parle avec assu­rance (Ac 2,14). Il proclame non pas les paroles de Jésus, mais le kérygme, qui est l’annonce de la mort et de la résurrection comme accom­plis­sement des Écritures (Ac 13,26-28 ; cf. 1 Co 15,1-8). Il accomplit des miracles au nom de Jésus (Ac 3,6), ce qui l’accrédite (Ac 4,14 ; cf. Mc 16,20) ; par son autorité, il foudroie Ananie et Sa­phire, qui voulaient ruser pour de l’argent (Ac 5,1-11). À l’occasion des per­sécutions, la parole se déve­loppe hors de Jérusalem (Ac 8,1 ; 9,31), jusqu’à Antioche (Ac 11,19). Église est le résultat visible de la parole des apôtres (Ac 6,7 ; 19,20), car venant de Dieu elle est vivante et efficace (He 4,12). Jésus-Christ y est présent (Mt 28,20 ; cf. Lc 10,38-42). Cette présence s’exprime aussi dans l’eucha­ristie (1 Co 11,26-27).

Prononcée avec autorité, la parole produit donc un effet chez l’homme, c’est-à-dire dans son corps : elle s’incarne. À travers l’annonce de l’ange à Marie, Jésus représente le cas extrême de la parole de Dieu qui s’incarne ; le Verbe qui a tout créé se fait chair (Jn 1,1-3.14 ; He 1,1-2). Ensuite, par la proclamation du kérygme, le Fils unique est reconnu comme l’aîné d’une multitude de frè­res (Jn 20,17 ; Rm 8,29), que le baptême en­traîne dans sa résurrection.